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| i've got to see you again. ALICE. | |
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Lyle M. Sheridan
Nombre de messages : 30 Age : 31 pseudo : Green. humeur : (: © avatar : Tsouri. Date d'inscription : 26/12/2008
La pensine année d'étude: quatrième année. animal: un chat, mister-k. notes:
| Sujet: i've got to see you again. ALICE. Sam 25 Avr - 0:05 | |
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C'était il y a quatre jours, à peine. C'est court, quatre jours, non ? Mais parfois, Dieu que ce peut être long. Lyle se maudissait de ne pas avoir noté l'heure exacte. Il aurait ainsi pu dire « Cela fait quatre jours, deux heures et huit minutes que j'ai embrassé Alice et qu'elle a prit la fuite. ». Seulement cet imbécile n'avait pas prit l'heure. D'ailleurs il ne portait pas de montre, alors ça aurait été dur. Ça l'embêtait. Alice avait un prénom d'héroïne de roman pour enfant ; et elle s'était enfuie telle Cendrillon. Dans un vrai conte de fées, le prince aurait noté l'heure, non ? Il se serait languit de sa belle et aurait vaincus sorcières et dragons pour la retrouver... Alors que lui, ce grand dadet, cet imbécile, en plus de ne pas avoir noté l'heure, il n'avait presque pas pensé à elle en quatre jours. C'est long, quatre jours, non ? Et pourtant, en quatre jours, Alice n'avait pas réussit à étendre son empire sur les pensées du beau brun. Non, en quatre jours, son esprit ne s'était tourné dans sa direction que très vaguement, quand on prononçait le doux prénom de « Alice » à ses oreilles ou qu'elle passait précipitamment devant lui. Elle passait toujours précipitamment devant lui, maintenant. Elle l'évitait, c'était clair. Il la regardait passer d'un air triste, il se demandait s'il ne devrait pas aller lui parler. Et puis, ça passait, son sourire reprenait ses droits sur son visage, et il passait à autre chose. C'était qu'il n'était pas vraiment amoureux. C'était peut-être même qu'il n'avait rien d'un amoureux, qu'il l'avait embrassé comme il aurait pu la prendre dans ses bras. Il ne savait pas très bien, mais savait que, elle, n'allait pas bien, et que c'était tout ce qui importait. Pourquoi s'était-il remis à penser à elle spécialement aujourd'hui, et pas un jour plus tôt, et pas deux jours plus tard ? Parce qu'aujourd'hui nous étions dimanche. Vous ne voyez pas le rapport ? N'ayez crainte, il n'y a que lui qui le voit.
En ce jour du Seigneur, donc, Lyle errait dans le château à la recherche de sa princesse. S'il n'avait pensé à elle en quatre jours il était néanmoins bien décidé à la retrouver le cinquième jours. Et advienne que pourra. Il ne savait même pas ce qu'il cherchait à faire, à réparer, à retrouver chez elle. Il savait qu'ils devaient se parler, mais de quoi, ça, il ne le savait pas. Et quand on conaissait Lyle, on ne pouvait nier que c'était déjà un énorme effort. Ne vous ai-je jamais dit que ce garçon était constamment à côté de la plaque ? À l'opposé, même, généralement. Et pourtant, cette fois-ci, il avait eu l'éclair de génie, il avait compris qu'il ne fallait pas tout simplement reléguer Alice, ses confidences, son baiser et sa fuite au simple rang de bon souvenir que l'on oublie puis auquel on repense avec nostalgie quelques années plus tard. Il savait qu'il fallait régler cette affaire, mais ne savait comment.
Après avoir écumé tout le château, il se résolu à chercher du côté du parc. Après tout, c'était là que tout avait commencé, non ? Il traversa le Hall pour y arriver, mais s'y arrêta en plein milieu, des élèves ne s'attendant pas à cet arrêt brusque buttant contre lui. Mais il n'en avait cure. Alice venait d'apparaître, à deux mètres de lui. Un immense sourire vint s'installer sur ses lèvres fines, alors que son cœur battit un coup plus fort que les autres. Ce n'était pas qu'elle était belle, angélique ou magnifique. Non, plus et mieux que tout ça, Alice était jolie. Exactement comme une princesse de conte de fées. Était-ce la lumière oh combien trompeuse de la lune et des étoiles qui l'avait fait paraître banale quatre jours plus tôt ? En cette matinée ensoleillée, elle était tout autre, et fit naître en lui une bouffée de tendresse à son égard. Il fit un pas vers elle, puis un deuxième. Ce n'était même pas un effet de style, c'était qu'il n'imaginait pas aller à sa rencontre d'une allure normale ; c'était une fée qui méritait les meilleurs feuilletons pourris avec plein de scènes au ralenti. Il arriva enfin face à elle et lui prit la main. Il n'aurait su dire si c'était pour la toucher ou pour l'empêcher de partir. Il était ailleurs. Déconnecté.
« Alice. Ma jolie Alice, ma petite Alice. »
Il aurait été ainsi capable de rester des heures, sans bouger, sans rien dire, en la fixant simplement, en profitant tout son soul de son visage. Mais la vie n'est hélas jamais comme on la souhaite et nous ramène toujours, bien trop vite à la réalité.
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| | | Alice T. McAllister
Nombre de messages : 17 Age : 32 Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: i've got to see you again. ALICE. Sam 25 Avr - 1:10 | |
| Le dimanche était le jour le plus laid et le plus insupportable dans une semaine. Il suffisait de vouloir se rendre à un certain point du château et, forcément, cela devenait impossible. Tous les élèves vous bousculaient, pressés de remplir de formidables anecdotes leur dernier jour de repos avant la reprise des cours. D’ailleurs, quelles misères cela avait été pour se rendre jusqu’au Hall d’entrée depuis son dortoir. Tous ces gens qui la touchaient par inadvertance … Alice détestait cela. Aussi s’était-elle disputée avec un garçon en descendant, un garçon qui lui avait marché sur le pied et avait refusé de s’excuser. En vérité, la petite demoiselle était sur les nerfs depuis quatre jours. Quatre jours, c’est long non ? Surtout pour être énervée en permanence.
Mais elle n’y pouvait rien, c’était plus fort qu’elle. Elle manquait de sommeil et elle pensait trop. Deux facteurs qui entrainaient la mauvaise humeur, déjà latente en permanence chez Alice. En fait, cela avait commencé après cette nuit sans dormir. Comme toutes les jeunes filles de son âge, le jour de leur premier baiser, Alice s’était torturée à n’en plus finir sur le pourquoi du comment, les raisons de ce geste étrange – surtout venant de Lyle, il fallait le reconnaître – les implications, le ressentiment que ça lui ait été pris, le pourquoi de son cœur battait plus vite quand elle y repensait, le ressentiment, le pourquoi et ainsi de suite. Et donc, comme beaucoup de demoiselles, McAllister oubliait trop vite qu’un garçon n’avait pas toujours besoin de raison, qu’il n’y pensait pas spécialement, que ce n’était pas un geste prémédité et que, par conséquent, ça leur arrivait même d’oublier ou de faire en sorte de l’oublier.
Alors, le jour, Alice était pleine de doutes, de honte et de questions. Elle se sentait ridicule d’accélérer le pas quand elle l’apercevait et de se demander dès que rien ne lui tenait l’esprit occupé ce que ça pouvait bien vouloir dire. Car, la nuit, quand elle se faisait plus hardie dans le secret de l’obscurité et la certitude que ses pensées seraient tenues secrètes, elle se rendait bien compte que : bon sang, c’était Lyle ! Tout le monde savait qu’il était enfantin. Il avait sûrement eu ce geste comme on en a plein d’autres de réconfort ou d’affections. Un garçon – elle avait du mal à penser en lui comme un homme, pour se rassurer et par cohérence avec tout ce qu’on lui avait raconté à son propos – ne désirait pas une fille. Alors elle avait le désir d’aller le confronter et lui demander des comptes. Mais ses idées s’envolaient le matin, comme un rêve.
Elle en était là, dans son énième analyse de son analyse de la situation quand elle sentit une main prendre la sienne. Comme il fallait s’y attendre, Alice sursauta plutôt violemment, et ses joues s’empourprèrent. Elle fit tomber son sac à côté d’elle mais, heureusement, il resta fermé. Son premier geste fut de tirer sur sa main pour la ramener à elle. Le second fut de fusiller la personne qui la touchait, comme cela, tout de go, avec ses yeux bleus, transformés en sortilèges mortels pour l’occasion. Mais elle arrêta son premier geste – et le second aussi – en reconnaissant Lyle, laissant bêtement sa main dans la sienne. Et il lui adressa la parole. Ca semblait tellement étrange, pour Alice. Il y avait-il une logique, à la façon dont Sheridan allait et venait, pensait et agissait ? Elle ne savait que répondre. Qu’y avait-il seulement à dire face à ça ? Elle rougit, stupidement.
« Bonjour, Lyle. », souffla-t-elle, bien plus intimidée qu'elle ne l'aurait voulu. Elle regarda un peu autour d’elle, cherchant une échappatoire. Elle n’avait pas du tout envie de lui parler. Elle était sûre de ne pas aimer la conclusion d’une telle confrontation. Mais elle ne trouva rien et, de toute façon, elle avait toujours sa main, plus petite, dans celle chaude du jeune homme, ce qui excluait toute possibilité de fuite. Dans ces circonstances il ne restait qu’une seule et excellente chose à faire : glisser sur le sujet, mine de rien. L’éviter à tout prix. Elle ne voulait pas être déçue.
De plus, Alice ne savait pas comment interpréter son grand sourire. Oui, Lyle était indéniablement charmant, physiquement et ‘intérieurement’ mais il était aussi et surtout extrêmement déroutant. Et, encore une fois, elle ne put trouver de raison logique qui ait poussé un tel garçon à l’embrasser.
« Je … Enfin, tu es très joli toi aussi. » Dit-elle en souriant, espérant faire dévier la conversation. Quoiqu’elle ne soit pas certaine que ce soit un qualificatif très apprécié des hommes. Mais, bizarrement, elle pensait que ça allait plutôt bien à Lyle. Et malgré la cohue autour d’eux, Alice ne pensait plus qu’à lui, avait toute son attention fixée sur sa personne, à essayer de trouver un moyen de faire pour rester neutre. Absolument, totalement et irrévocablement neutre.
« Je pensais justement à toi. J’aurais voulu te remercier pour m’avoir tenu compagnie, l’autre jour. Je ne me sentais pas très bien, je suis désolée que tu m’aies vue dans cet état mais bon … Ca arrive à tout le monde, je suppose. » Soit ça passait, soit ça cassait. Elle avait pleinement conscience de sa main autour de la sienne et du fait qu’elle abordait le sujet critique. Mais elle glissait sur le baiser, l’effaçant du tableau et ne retenant que sa présence rassurante. S’il faisait de même, ce serait simplement quelque chose qui ne serait jamais arrivé … Ou tout du moins cela le serait-il jusqu’à ce qu’Alice n’y tienne plus et demande qu’il lui explique avant de se réduire la tête en bouillie à force de chercher là-dedans une explication rationnelle, alors qu’il n’y en avait peut-être même pas.
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