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 | | Sujet: • « C'est une poupée ... » Avec W. Jackson. Mar 6 Jan - 0:30 | |
|   « Sans même écouter, elle fait non, non, non, non
Sans me regarder, elle fait non, non, non, non »___Tout va bien, tout va très bien, lalala. Tout va bien se passer, tout va très bien se passer. Mais Abbie avait quand même le cœur au bord des lèvres et ses mains tremblaient sous l’effet du stress. Assise sur un siège des Tribunes, la Serpentard croisait et décroisait les jambes, ne sachant pas quoi faire pour diminuer sa fréquence cardiaque. Elle ne se sentait plus ; enfin si, elle sentait son délicieux organe entamer une course effrénée dans sa poitrine. Abbie attendait patiemment le moment où elle tomberait inerte au sol, foudroyée par une attaque cardiaque. Beaucoup de personnes terminaient leur vie comme ça, alors pourquoi pas elle ? « Calme-toi, calme-toi. Ca va aller, ça va aller. » Un ordre, l’ordre de se calmer. Et de respirer. Abbie devait se maîtriser si elle ne souhaitait pas se faire mal voir par Whisper Oreste Jackson. Avec un petit soupir d’agacement, Abbie Kelleghan se mordilla la lèvre inférieure. Elle savait parfaitement comment sa soirée allait finir, enfin son début de soirée vu qu’il était moins de Sept heures. « Je vais te dire comment ça va se passer, ma chérie ; vous allez vous sauter dessus, encore une fois, vous allez être à fond dans votre délire et bang ! Tu vas fuir, comme d’habitude. T’as de la chance qu’il ne se soit pas lassé de toi. » comme dirait Maxxie, une personne qu’elle ferait mieux d’ignorer. A tout jamais.
___Légèrement irritée par le retard que prenait Whisper, Abbie ferma un instant les yeux et laissa son esprit vagabonder librement. Elle se voyait courir dans les rues de Galway, à peine âgée de Dix ans, pour aller chercher une baguette de pain vu que son père était trop occupé à se battre avec des Pancakes pour bouger de la cuisine sans piquer une crise de nerfs. Son père était un cuisinier minable. Tout le monde le savait. De la boulangère, en passant par les Ambulanciers qui sont venus, un jour, sauver Abbie d’une attaque massive de macaronis jusqu’au Postier du quartier. Ce fut le jour le plus horrible de sa vie ; à la limite, si Abbie se présentait de nouveau devant un épouventard, ce dernier prendrait sans doute la forme d’un plat énorme de nouilles froides et glissantes (un plat préparé par son père, essentiellement).
___« Mais qu’est-ce qu’il fait ? » marmonna la fille Kelleghan en fronçant les sourcils, de façon à prendre un air assassin « Pitié, faites qu’il ne se soit pas arrêté en route. »
___L’affolement. Abbie savait que Whisper n’avait que quelques minutes de retard (deux, pour être exacte), en gros : pas de quoi fouetter un chat. Mais, tout de même, la Serpentard attendait depuis une demi-heure approximativement. Elle commençait à trouver le temps long, extrêmement long. Abbie sentait un long frisson lui parcourir le long de son échine. Une sensation pas désagréable, bien au contraire. Elle sentait encore la peau chaude de Whisper contre son corps. Son cœur s’emballa de nouveau, les souvenirs qui lui venaient à l’esprit lui faisaient plus de mal que de bien. Parce qu’elle savait qu’elle aurait du se montrer plus courageuse et, par conséquent, ne pas fuir. Abbie pinça les lèvres et se dit qu’elle avait fait ce coup-là à Whisper plus d’une fois. Trois fois pour être exacte. Elle savait qu’il devait penser que ce n’était qu’une petite Garce ; partir avant le moment fatidique, ce n’était pas quelque chose de commun. Abbie referma les yeux et essaya de se remémorer la douceur des lèvres de Whisper sur les siennes, la façon dont il la serrait contre lui. Se laissant doucement bercer par le bruit du vent, Abbie n’ouvrit ses paupières que lorsqu’elle entendit des bruits de pas. Un sourire fendit ses lèvres roses et elle tenta, tant bien que mal, d’adopter une attitude posée. Mais elle avait l’impression que, chez elle, tout était terriblement obscène : de sa chemise trop serrée en passant pas sa jupe écossaise (elle l’avait mise pour l’occasion). En fait, pour Abbie, elle ressemblait plus à une sorte de prostituée de cabaret plutôt qu’à une jeune fille de Bonne Famille. Cela étant, bref, elle n’allait pas lui dire « Tu es en retard », ça aurait été terriblement déplacé. Elle plongea juste son regard clair dans celui, noir, de son … en fait, elle n’avait pas de mot pour le définir. De son Whisper ? Bien, alors elle plongea son regard dans celui de ' Son ' Whisper.
___ « Salut, comment vas-tu ? »
___' Abbie Bronach Kelleghan ' ou le boulet de première Catégorie. Est-il possible de faire plus simple ? Sans doute pas. Tout compte fait, elle aurait du l'accueillir avec un joyeux : " Tu oses arriver cinq minutes en retard ? ". L'effet aurait été sans aucune doute le même. |
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