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 Réalité onirique [PV Destini]

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Drago L. Malfoy
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Drago L. Malfoy


Féminin Nombre de messages : 182
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La pensine
année d'étude: Quatrième année
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MessageSujet: Réalité onirique [PV Destini]   Réalité onirique [PV Destini] EmptySam 3 Jan - 16:23


    Je pense à toi.


      Il n’y a rien de plus ennuyeux que de ne rien faire. Or, ne rien faire épuise plus que de s’activer, surtout lorsqu’on est quelqu’un de plutôt dynamique initialement. Et, fatigué, nous ne faisons toujours rien. Ce cercle vicieux était bien connu de Charles et bien qu’on puisse le penser, ce n’était pas la cause mais bien la conséquence de son ineffable ennui. Alors que le premier jour à l'école, libérée des professeurs, venait tout juste de décliner, cette sensation collante et désagréable avait déjà repris le taciturne brun. Et, tandis que la plupart des élèves coulaient dans le parc comme de violentes vagues, par petits groupes très fermés, un groupe de premières années perdu envahissait le couloir du second étage qu'il tentait de traverser. Charles remontait le flot continu d’adolescents vers les escaliers. Il allait à contre-courant, personnage atypique qui n’aimait pas suivre la foule mais qui, au contraire, la fuyait plus volontiers.

      Calme, la tête droite mais le regard légèrement vague, il marchait au milieu des couloirs, se refusant à raser les murs plein de tableau et se faisant, de ce fait, souvent bousculer par les minuscules élèves impatients de finir leur journée dans l’hilarité propre à la jeunesse en découvrant leur nouveau Poudlard. Le Vert & Argent ne ripostait même pas aux coups d’épaules maladroits ou aux réflexions. La stupidité des êtres basiques n’était pas sa priorité, loin de là. Un poisson solitaire qui remontait le fleuve, perdu, loin des bands habituels. Il remonta du secondétage, jusqu’au troisième étage, entouré et baigné des cris, rires et paroles enthousiastes des autres.

      Et à partir de la troisième volée de marches, les couloirs se firent déserts, ou presque. Quelques élèves croisèrent encore sa route, sans lui parler ou le regarder. Ne restaient plus dans l’enceinte du Château, par cette journée brûlante, parmi les dernières de l’année d'ailleurs, que ceux qui avaient quelque chose en plus ou en moins que tous les autres. Et, très honnêtement, Charles n’aurait su dire s’il était plutôt de la première ou la seconde catégorie.

      Il poussa ainsi la porte du salon du quatrième étage. En terrain conquis depuis déjà longtemps, le huitième année traversa la petite pièce et se contenta vaguement que celle-ci soit exempte de toute présence, hormis la sienne. Il avança d’un pas lent, mais long, jusqu’aux quelques fauteuils moelleux et bruns, laissa ses doigts passer sur le dossier de l’un deux et apprécia de la pulpe de ses doigts leur texture douce et chaude, comme le fin duvet d’un oiseau et, tout au sommet, le relief dur de la couture du revêtement. Sa main glissa, caressa presque le dossier jusqu’à hauteur de mi dos et remonta, tandis que Charles continuait d’avancer, contournait le siège, hésitait une seconde à prendre place et s’éloigna finalement. Il observa la table de verre à la fine monture de fer forgé noir et sourit envoyant, à côté du gros livre placé dessus, le paquet de cigarettes duquel il s’approcha pour s’en saisir, décidé et taper le petit paquet rectangulaire dans sa paume ouverte vers le plafond. Un petit cylindre blanc et brun tomba dans sa main et il lança le paquet sur la table qui glissa et tomba sur le sol, comme s’il avait trébuché. Il s’empressa de porter à sa bouche la cigarette et l’alluma avec un briquet, avant de se redresser lentement, une main sur son genou comme pour se soutenir lui-même, presque comme s’il avait mal au dos – ce qui était certainement le cas, sa deuxième lune remontant à il y a peu.

      Et, de suite, comme si l’alcôve intime des différents fauteuils avait perdu tout son intérêt, il s’en écarta, marchant d’un pas désintéressé entre les étagères pleines de bibelots ou de livres précieux, passa devant le feu éteint. Il fit une pause face à la fenêtre, observa quelques secondes le parc plein avant de refermer, quasiment religieusement, le store sur la vitre et de laisser la pièce aux prises avec la faible lueur de quelques bougies qu’il n’aurai su dire quand elles s’étaient allumées précisément. Poudlard avait ses secrets, impénétrables comme ceux d’une belle femme. Il passa encore devant une glace à l’ennemi et un scrutoscope immobile, avant d’avoir fait le tour du petit salon circulaire.

      Et il était là, tout seul. En unique compagnie de ses pensées avilissantes. Soupirant, il retourna à son point de départ et s’assit, avec fort peu de grâce, dans le fauteuil dont il avait tâté la texture moelleuse un peu plus tôt. Dans son geste d’affaissement, ses jambes se soulevèrent naturellement, droites, pour briser l’air avant de revenir se poser délicatement sur la table de verre. Cela n’avait rien de bien distingué mais : et alors ? Personne n’était là pour voir ça. Et la chaleur, combinée à la pénombre approximative de la pièce, enjoignirent Charles à somnoler. Et, comme on le fait dans ces cas-là, ses pensées voguèrent sur des mers si hautes et inatteignables que cela resterait le secret personnel de Devonshire, tandis que sa cigarette se consumait lentement entre ses doigts.

      Son bras fendit l’atmosphère de son monde onirique et vint se poser sur ses yeux clos. Sous la pression, de petites traces colorées vinrent danser sur l’écran noir de ses paupières. Des souvenirs, reliés par rien de plus que des détails sans importance, remontèrent à la surface de sa conscience à peine éveillée et, si ce n’était sa mâchoire toujours aussi serrée qu’à l’habitude, comme s’il restait sur ses gardes, on aurait pu le croire endormi. Sans doute qu’il n’avait même pas conscience de cette tension présente en lui. La dernière pensée qui traversa son esprit embrumé de sommeil lourd fut celle d’un délicieux sourire, éclatant de vivacité, et de deux prunelles turquoise cerclées d’émeraude et d’or. Il se revoyait d’ailleurs très clairement rendre ce sourire qui ne lui était pas destiné et ce contre sa volonté intelligible. Qu’est-ce qui lui avait pris ? Il passait pour quoi, maintenant ? Sans doute le connard qui souhaitait goûter à un nouveau plaisir interdit : la revêche qui exécrait ceux de son engeance : les Serpentards.

      Sa douce réminiscence, torturée de question de savoir-vivre, fit flotter dans sa mémoire l’odeur tenace d’un embrun vanillé exquis qui suivait partout la demoiselle et attira sur les lèvres fines de Charles Devonshire un sourire comme on ne lui en avait encore jamais connu de semblable. Exhalant le parfum imaginaire profondément et frustré ensuite de savoir que McQueen le détestait sûrement, il rapprocha de ses lèvres sa cigarette à moitié finie pour en aspirer une petite bouffée.

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Maxine Stevens
g r y f f o n d o r



Féminin Nombre de messages : 302
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humeur : gourmande...
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Date d'inscription : 23/12/2008

La pensine
année d'étude: septième année
animal: un kneazle du nom de Caeteri
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MessageSujet: Re: Réalité onirique [PV Destini]   Réalité onirique [PV Destini] EmptySam 3 Jan - 16:56


    « L'autre rive »


      « Il avançait. Fugace et irrépressible. Il engloutissait le monde à la manière d'un gourmand mis en appétit par un quelconque délice. Le temps est le plus sournois des adversaires et son jeu préféré reste encore de nous surprendre. Les tic tac opiniâtres de la grande horloge de la salle commune résonnaient dans la pièce comme un agaçant métronome; ponctuant ainsi le cours de ce tendre moment. L'âtre avait été déserté par les flammes; la chaleur presque étouffante qui avait envahi les jardins de Poudlard suffisait à réchauffer le château tout entier. Il était curieux de voir comme rien n'avait changé; comme si la vie n'avait été qu'un long fleuve tranquille où l'absence des professeurs s'apparentait à un nénuphar perdu aux milieux des flots. Personne n'avait émis la moindre objection; reprenant les diverses activités du quotidien comme si de rien était. Et Destini McQueen n'échappait pas à la règle.

      Vagabondant comme une âme en peine dans le dédale de couloir que lui offrait la bâtisse; elle sombrait, inconsciente; dans une léthargie douce et salvatrice. Son seul et unique plaisir se tenait dans cette sensation de liberté qu'elle éprouvait lorsqu'elle enfourchait un balai, ainsi libérée de ses chaines lourdes, pensantes, qui embrassent ses chevilles à la manière d'amants trop entreprenants. Mais la contre partie était grande; et c'est épuisée, qu'elle chercha le chemin de la tour de Gryffondor. Les yeux à demi clos; elle avançait d'un pas lent; presque forcé, alors que chacun de ses muscles tuméfiés par l'effort de cet entrainement improvisé lui hurlait d'arrêter son calvaire. Enveloppée sous les couleurs de sa maison; elle fit obstacle à ces complaintes et accéléra le pas.

      Des pensées; trop pessimistes sans doute; l'assaillirent aussitôt. Éprouvait-elle vraiment l'envie de rejoindre les siens ? Elle s'arrêta soudain; éclairant le corridor de ses réflexions vivaces mais maladroites. Indécise; elle leva les yeux au ciel; rien ne lui donnait réellement d'argument convainquant afin de monter les marches interminables de la tour. Elle préférait entreprendre une halte réparatrice avant de s'aventurer dans l'escalier tortionnaire qui saurait lui faire payer sa trop grande motivation du matin. Elle enfouit alors son visage entre ses mains malmenées par les gants de cuir dont elles étaient vêtues; tentant sans doute de reprendre ses esprits. Un bourdonnement familier la sortit de sa rêverie; l'arrachant à un monde imaginaire qui lui soufflait de s'endormir; là; au beau milieu du couloir s'il le fallait. Le volatil se posa sur son épaule; sifflotant fébrilement à l'adresse de son éternelle compagne. Celle ci réouvrit péniblement ses paupières, dévoilant deux perles baignées par l'insouciance et la lassitude.

      La rouge & or secoua la tête intérieurement; remettant en ordre le fil de ses pensées avant se pencher sur l'étage auquel ils se trouvaient. Les tableaux lui laissèrent imaginer le quatrième; sans grande conviction toutefois. Elle laissa alors ses pas la mener au grand salon; seul refuge ouvert aux quatre maisons. Elle paria sur le fait que personne n'aurait pu avoir l'idée saugrenue de s'y rendre en ce temps si clair et attractif. Même les murs de pierre rêches et ternes semblaient ronronner sous les dernières caresses de l'astre. Sûre de ses conclusions -hâtives, cependant- elle poussa sa porte dans un grincement sinistre. Sans retenue aucune elle se laissa négligemment tomber dans le premier fauteuil qu'elle rencontra; esseulé, dos à tous les autres; plongeant avec délectation dans l'obscurité de ses paupières agrémentée par celle de la pièce.

      S'en suivit alors une contemplation muette et solitaire; comme elle savait si bien organiser dans les abysses de son esprit déluré. Elle avait pris l'habitude de se laisser déambuler sur le fil du temps; remontant les jours passés et les sensations qui en étaient nées. Elle jura intérieurement lorsqu'elle s'attarda sur l'effervescence qui avait secoué son quotidien sur lequel soufflait un vent nouveau au parfum délicieux. Quelque chose avait changé, et elle détestait cela. Son cœur vide et clos lui jouait des tours; s'aventurant à penser à un être qu'elle aurait préféré oublier. Mais pourquoi donc l'occupait-il ainsi; s'insinuant dans ses songes; et même dans chacune de ses respirations ? Il était comme un grain de sable insolent sur un drap de plage mouillé : gênant mais préoccupant. Des jours durant Destini avait tenté d'effacer ce sourire de sa mémoire; prétextant qu'il ne valait pas la peine qu'on s'en souvienne puisqu'il était né sur les lèvres d'un vert & argent.

      Mais rien n'y faisait; ses traits séraphiques ne cessaient de se dessiner derrière ses paupières lorsqu'elle osait les clore; secouant ses convictions avec acharnement. Elle n'était dépendante de personne; elle était l'Inaccessible, l'Imprévisible après tout; pourquoi aurait-elle eu besoin de se défaire de l'influence d'un inconnu ? Et pourtant; ce masque semblait s'écailler lorsqu'elle croisait; au détour d'un couloir; ce regard ambré et dévastateur; s'émiettant au sol avant de menacer cette identité factice qu'elle avait mis tant d'énergie à construire. Elle éluda la question en se redressant brutalement afin d'enlever les différentes protections dont étaient recouverts ses genoux. Et d'un geste impatient; presque violent; elle les jeta à terre.

      C'est alors qu'elle finit par apercevoir les volutes de fumée d'une cigarette incandescente dans l'une des alcôves de la pièce à travers la lueur fébrile les chandeliers. Elle remarqua dans le même temps l'odeur âcre et nauséabonde à laquelle elle s'était finalement habituée. Son cœur fit un bond dans sa poitrine alors qu'elle sentit le rouge lui monter aux joues... Quelle sotte. Cette présence furtive, presque invisible la rendit honteuse des certitudes qu'elle avait entretenues jusqu'à présent. Elle n'était pas seule; et c'était bien ça le pire. Perplexe; elle réveilla son esprit dans l'espoir de trouver la meilleure venelle face à ce dilemme : devait-elle s'enquérir de celui ou celle qu'elle avait dérangé ou devait elle simplement rebrousser chemin... Elle s'apprêtait à prendre la parole lorsque...

      Le vivet doré s'aventura dans la pièce; tournoyant dans les airs et déversant les reflets vermeils des flammes dansantes des bougies qui parcouraient son plumage. Il interrompit les réflexions de la brune une nouvelle fois. Ses cris; si aigus; en étaient presque stridents; et arrachèrent aussitôt une moue désapprobatrice à la Gryffondor. Elle lui fit signe de la rejoindre mais celui ci s'empressa de rejoindre l'inconnu dont elle ne pouvait apercevoir que la main, suspendue dans le vide au dessus de l'accoudoir de l'un des fauteuils qui entouraient la cheminée. Destini jura intérieurement avant de se lever. Elle suivit le vivet doré dans l'intention de présenter ses excuses au malheureux dérangé par leurs présences. Mais le visage qu'elle aperçut sous la lumière vacillante des flammes la laissa sans voix... »
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