La pensine année d'étude: septième année animal: un kneazle du nom de Caeteri notes:
Sujet: Re: » I n t o . a . s m i l e Mar 30 Déc - 22:42
«Aspirations »
*MOTIVATIONS :
« La grande horloge sonna deux fois, laissant l'écho lui répondre dans le silence de la maison. Seul le vent donnait vie à la bâtisse, comme chaque jour, délaissée par ses propriétaires. Ce dernier s'acharnait avec rage sur la grande baie vitrée, malmenée par le froid pénétrant de l'hiver. Le ciel était étonnamment gris, donnant à l'atmosphère un soupçon de morosité qui s'accordait parfaitement à l'ambiance qui régnait dans la demeure. Elle semblait vide, désertée par le peu d'animation qui pouvait bien l'agiter en temps normal. Et qui aurait imaginer qu'entre ses murs, battait un cœur enfantin ? Ses battements étaient si appliqués, si éloignés qu'ils en apparaissaient presque artificiels. Une force surnaturelle et mystique enveloppait de son calme olympien l'innocente silhouette qui se tenait à la fenêtre. Ses doigts étaient crispés sur l'encablure, étreignant le bois opiniâtrement jusqu'à rougir sa peau de fines meurtrissures. En s'approchant, on pouvait apercevoir ses lèvres se mouvoir fébrilement sans pour autant que le moindre son ne s'en échappe. Telle une prière muette; elle implorait l'horizon de lui rendre son éternel compagnon, disparu dans l'immensité bis et terne, maitresse de la cécité du soleil. Au loin; se détacha une vision trouble et furtive. La fillette se releva instantanément; son palpitant se mit alors à accélérer ses battements dans un bond d'adrénaline surprenant. Tel un pantin de bois auquel on aurait donné la vie; elle coupa ses liens et posa ses mains chétives et menues sur le verre glacé des vitres du salon. Ses prunelles se perdirent dans le manteau grisâtre qu'avait revêtu le ciel, le parcourant avec frénésie en espérant réussir à suivre des yeux l'imperceptible boule dorée. Cette apparition soudaine lui rendit la parole alors que déjà, une plainte enfantine s'éleva dans la pièce. »
- DESTINI :« Reviens moi vite... »
« Destini frétillait littéralement d'impatience alors que le vent rendait périlleuse cette traversée pour un si petit animal. Ce dernier n'en était pas encore à la moitié de son parcours que la gamine ouvrit la fenêtre, affrontant la morsure du froid sans une once de remord. Elle cria son nom, l'encourageant à poursuivre ses efforts herculéens. Finalement, le vivet doré s'engouffra dans les bras de sa compagne sempiternelle, qui l'entraina dans sa chute tant la vitesse du volatil était grande. La douleur qui naquit dans le bas de son dos ne parut pas déranger la jeune fille le moins du monde qui continuait de sourire, emplie de cette joie incommensurable que lui procurait la vue de l'oisillon. Celui ci sautilla dans la paume de sa main, piaillant bruyamment pour lui communiquer la fierté que lui procurait son exploit. Destini l'étreint soudaine; le blottissant contre son visage. »
- DESTINI :« Tu m'as fait si peur ! Tu n'aurais jamais du écouter Maman, elle ne sait pas que tu es trop petit pour affronter un tel vent ! Tu aurais pu te perdre ou te faire attaquer par un rapace, ils pullulent à cette époque de l'année ! »
« La petite jurait intérieurement, bouillonnant de rage envers sa mère qui n'avait d'autre idée que de confondre le vivet avec une chouette. Le paquet écrasant qu'elle avait confié à l'animal dépassait suffisamment le raisonnable pour inspirer l'incertitude dans son esprit. Mais le doute avait vite laissé place à l'excitation lorsque Roze lui avait assuré qu'il en était capable. Destini ne le voyait pas du même œil et avait ébranlé de ses cris les murs de la maison. Sa mère lui avait offert une nouvelle raison de perdre patience et c'est les nerfs à fleur de peau qu'elle lui avait également annoncée qu'elle serait absente le reste de la semaine. Les vacances d'été, si loin de Poudlard, avaient un goût amère de scaphandre, la ramenant à la dure réalité de cette vie sans saveur qui l'attendait lorsqu'elle était contrainte de rejoindre le domaine familial. Cette maison, c'était une prison moderne dont les barreaux paraissaient plus résistants et plus épais chaque seconde qui s'écoulait alors péniblement. »
- DESTINI :« Je t'envie tellement... Ta vie n'est que le fruit de tes désirs égoïstes et simples. J'aimerais tant te ressembler, pouvoir voler à tes côtés et sentir le vent fouetter mon visage, cette effluve délicieuse qui ne m'inspire qu'un espoir de liberté. Je voudrais détacher ses liens invisibles qui embrassent mes chevilles et me clouent au sol... Je voudrais m'enfuir, plus loin que l'horizon, voir plus que ce que m'offrent mes yeux aveugles et fragiles, pouvoir caresser le monde avec les tiens... »
« Destini secoua la tête, espérant qu'ainsi, ces illusions enfantines et lancinantes s'évaporent dans la douleur des stigmates brûlantes de sa geôle. Elle laissa le volatil s'éloigner dans un joyeux bourdonnement avant de prendre appui dans l'objectif de se relever péniblement. Mais sa main se posa sur la couverture rugueuse et froide d'un livre qui avait suivi sa chute. Lentement, elle dégagea ses doigts du titre. Elle n'avait encore jamais aperçu cet ouvrage dans la bibliothèque familiale. Les reliures étaient d'une élégance rare alors que ses pages ivoires laissaient imaginer son âge immémorial. Délicatement, elle en parcourut quelques lignes. Les premières pages, celles qui introduisaient l'œuvre en elle même étaient écrites dans la sublime langue morte qu'était le latin. Destini en tourna quelques unes avant qu'elle ne puisse enfin en cerner le sens. Un mot lui sauta aux yeux, brisant ses chaines, déchirant le ciel obscure qui s'étendait au dessus de sa tête. Les barreaux de sa prison s'effondrèrent brusquement, laissant place à une liberté sans borne et sans nuage... »
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Sujet: Re: » I n t o . a . s m i l e Mer 31 Déc - 22:12
«La concrétisation »
*C'EST JUSTE UNE ILLUSION... :
« L'homme est né dans l'espoir d'être exceptionnel. Il en est ainsi depuis la nuit des temps; la différence est une marque de fabrique que chacun s'applique à s'approprier pour se rendre unique. Peu dérogent à la règle et cette épidémie de marginaux les rend plus communs qu'ils n'auraient pu le craindre dans leurs pires cauchemars. C'est ainsi que, sans réellement s'y accorder; l'anticonformisme surprend ceux qui s'y attendent le moins; les extirpant de la masse à la manière de projecteurs braqués sur eux sur les planches de leur destin. Car c'est dans ce désir de passer inaperçu que nait la disparité... Destini McQueen en était le parfait exemple. Perdue dans ce monde imaginaire et fantastique, elle voyait le paysage se déformer sous sa volonté de cacher ce qu'elle désirait devenir. Ce n'était pas la différence ce à quoi elle aspirait; mais la liberté. C'est sans aucun doute ce besoin de se défaire des entraves de la vie qui la hisser sur la scène du curieux et de l'attrayant. Mais elle n'en avait que faire; sa seule et unique motivation n'était bercée que par l'or inestimable de cette latitude. Combien de fois avait elle contemplé le ciel dans l'espoir de trouver un remède à cette oppression omniprésente qui étreignait son cœur ? Combien de fois avait elle rêvé de pouvoir taquiner les nuages et s'en consoler ? Elle aurait bien incapable de s'en rappeler. Mais parce que même dans le brouillard une flamme dansante peut nous ramener à la raison; Destini avait suivi cette lueur fantomatique à travers le dédale de sa prison invisible, provoquant ses vieux démons et s'attirant les foudres de ses précepteurs éternellement absents. Elle avait trouvé son remède, ainsi confiné entre les pages d'un manuscrit ayant subi les affres du temps. Elle n'y voyait pas un simple espoir; mais une raison de survivre; une échappatoire délicieuse et fruitée... »
- ROZE :« Où comptes-tu aller Destini ? »
- DESTINI :« Depuis quand ca t'intéresse ? »
« Cette voix... Inconnue, si peu familière aux oreilles de Dess', lui arracha une moue désapprobatrice. Sa rancœur transpirait sur ses paroles; cassantes et acerbes tel le plus acide des venins. Leur destinataire n'y prêta guère attention; ayant presque déjà oublié qu'elle s'était inquiétée du sort de sa progéniture dont elle ne connaissait que le nom. Mais déjà l'esprit de Destini vagabondait ailleurs, plus loin qu'elle n'aurait pu oser l'imaginer. C'était sa force; depuis les premiers instants; son étendard magnifique qu'elle faisait voler au vent dès que l'air devenait irrespirable. Elle avait pris cette agréable habitude de laisser aller ses pensées à leur bon vouloir afin d'oublier cette solitude pesante et inexorable. Derrière elle; son inséparable compagnon d'arme virevoltait à la manière des vestiges de l'été ballotés par le vent. Leur course effrénée les amena à l'orée de la forêt du domaine familiale; antre secrète et merveilleuse où s'était réfugiée la gamine depuis l'âge de raison. Fébrilement; la donzelle s'empara du manuscrit; caressant ses arabesques avec solennité avant de plonger ses prunelles une énième fois dans cet océan de connaissance. Elle connaissait ces tournures et ces métaphores par cœur, et pourtant, elle se laissait éperdument emporter par sa lecture, rêvant que chacune de ces descriptions puisse un jour s'appliquer à elle. Le monde de la magie lui était apparu beaucoup plus vaste lorsqu'elle avait découvert cet écrit; il y avait de cela plusieurs années; et sa quête n'en était que renforcée. L'idée d'abandonner ne lui avait jamais traversé l'esprit; et alors que son secret avait réussi à être conservé malgré les absences prolongées et répétées de la gamine. »
- DESTINI :« Ne me regarde pas comme ça Smile... Je sais que j'en suis capable. »
« Elle en était certaine en réalité. Même si Merlin lui même s'était avisé de la décourager, elle n'aurait pas renoncé; c'était sa dernière chance, son ultime recours. Précautionneusement, elle déposa le livre dans le nœud d'un grand chêne, à l'abri de les attaques sournoises de la météo et des regards indiscrets. Assise en tailleur; elle ferma les yeux; laissant libre cours à son imagination débordante. Elle s'appliqua à ressentir chaque parcelle de sa peau diaphane; visualisant jusqu'aux détails les plus insignifiants. Cependant, elle se s'y attardait pas; elle avait appris de ses innombrables échecs que dans son cas; la concentration était loin d'être la clef de cette curieuse mais si désirable capacité. Elle laissait donc libre cours à sa créativité; dérivant ainsi vers des pensées insolites presque féériques. Elle n'avait aucune limite; aucune barrière: elle avait l'univers comme chevalet et y peignait ses rêveries à la manière d'un artiste désabusé. Les couleurs se mélangeaient opiniâtrement, se mariant dans des tons pastels avant de retrouvé la chaleur d'un coucher de soleil. Elle pouvait personnifier les paysages idylliques qu'elle rencontrait au fil de cette aventure incroyable où jamais ne l'abandonnait le vivet doré, perché sur son épaule; jacassant avec le manteau neigeux d'un hiver impossible; s'émerveillant aux côtés de la plus pure des forêts. Nul n'aurait pu suivre ce film improbable surréaliste même pour l'esprit dérangé de Tim Burton. Finalement; ses songes éveillés la conduisirent aux côtés de nuages immaculés, se mouvant insolemment sous la force du vent. Cependant, ce dernier semblait plus vrai que nature; Destini sentait presque le froid lui mordre les joues alors que le parfum de l'automne lui chatouillait les narines. Smile avait quitté son épaule; se délassant dans la pratique de loopings déroutants et merveilleusement bien exécutés. Dess l'observa avec envie alors que sa longue chevelure noisette avait déserté son visage pour mieux apprécier le souffle réparateur de cette saison colorée. Ses yeux était malmenés par la froideur de cette atmosphère et la sorcière se félicita; cette illusion paraissait plus vraie que nature alors que déjà, le volatil amorçait leur descente vers la terre ferme. Elle en fut déboutée; comme prise de court par l'orientation que prenait sa rêverie; elle avait perdu le contrôle. Elle souhaitait continuer de voler ainsi, parmi les nuages; mais Smile ne semblait pas de cet avis et l'entraina vers le sol. Elle se laissa guidée; déroutée par cette curieuse sensation. »
- DESTINI :« J'ai perdu le contrôle de mes pensées... »
« Ses paroles n'avaient strictement aucun sens; et elle en était bien consciente mais la raison s'était éteinte dans le brasier de cette passion éphémère. Destini se concentra davantage; se battant avec frénésie contre son imagination qui avait pris les commandes de cette dangereuse embarcation. Elle cria à l'intention de Smile des réprimandes; qui se voulaient douces toutefois; afin de le faire se stopper. Elle lui conjura de ralentir; le suppliant presque de l'attendre. Elle se sentait épuisée, comme étrangère à ce corps qu'elle avait pourtant pris soin de détailler avant de s'aventurer sur cette sinueuse venelle de l'âme. Mais quelque chose était différent; quelque chose sortait de l'ordinaire. Leur approche vers le sol était presque chimérique. La forêt; puis les arbres; et enfin chaque brin d'herbe lui apparurent plus grands; beaucoup plus grands. Le monde semblait immense; ainsi vêtu de cette illusion gargantuesque. Destini en fut presque choquée; elle n'avait rien imaginé de tel. Mais quel était donc cet obscure inconnu qui ce jouait d'elle ? Comment pouvait elle évoluer dans un monde qu'elle n'avait pas elle même créé ? Le vivet doré se rapprocha alors... »
- DESTINI :« Qu'est ce que... »
« Bouché bée; Destini observa l'oisillon. Sa taille défiait l'entendement alors qui se précipitait vers elle pour la câliner. Si le monde avait pris une taille supplémentaire; Smile n'avait pas échappé à la règle. C'est alors que Destini comprit... Elle tenta d'ouvrir les yeux, de retrouver le calme de son antre végétale, au fond des bois; mais rien n'y fit; l'illusion ne s'évacuait pas de son esprit; elle restait inéluctablement présente, persistante. »
- DESTINI :« Ce n'est pas un rêve ! »
« La conclusion s'imposa d'elle même. Cette dernière illusion n'en était pas une; elle ne l'avait jamais été. Aussitôt; Destini sentit ses muscles se bander avant que l'horizon ne s'imprègne de sa taille normale. Ses mains étreignirent l'herbe émeraude et humide; ses doigts avaient retrouvé leur mobilité alors qu'ils avaient encore le désir de caresser l'air frais des nuages. Le souffle court; elle ne put réfréné le large sourire qui naquit sur ses lèvres. Elle avait réussi; elle avait trouvé la clef, sa clef ! L'imagination... Ses jambes n'étaient plus ces pattes miniatures et magnifiques; ses pieds n'étaient plus pourvus de serres minuscules et acérées; son visage avait retrouvé sa fluidité; ainsi dépourvu de ce petit bec pointu. Son dos lui même n'était plus cette robe dorée et scintillante mais avait repris la couleur émeraude de son coupe-vent. La belle se laissa tomber dans le tapis de verdure; observant le ciel dont elle avait caressé les courbes gracieuses et désinvoltes sans même s'en rendre compte... »
La pensine année d'étude: septième année animal: un kneazle du nom de Caeteri notes:
Sujet: Re: » I n t o . a . s m i l e Jeu 1 Jan - 13:45
«Enfantée du monde »
*ELLE EN SERA LA FIN... :
« Encore ce léger bourdonnement... Vous l'attendez ? Mais si, tendez donc l'oreille... Ça y est ? Vous ne savez pas ce que ça peut bien être évidemment... Peut être la chaudière fait-elle encore des siennes; à moins que ce soit la cheminée qui ait fait prisonnier un gros insecte. C'est... Feutré. A peine perceptible et pourtant... Il a réussi à canaliser toute l'attention des invités. La maitresse de maison est tendue. Ce n'est pas la première fois que ce bruit étrange trouble les brefs moments qu'elle passe entre les murs de la maison. Elle s'était aventurée à dire que c'était l'animal de compagnie de sa fille; celui là même qui ne la quittait jamais. Mais où était donc sa fille dans ce cas de figure ? Ce haut sommet des sorcières aristocrates de l'Irlande du Nord avait des allures de réunion tupperware de mauvais goût. Rien de tout cela n'avait été prévu, et la nouvelle nurse; Casey; papillonnait fébrilement dans le salon en tentant de mettre à l'aise des femmes qui ne la remarquait même pas. Pas à un seul instant; Roze ne s'inquiéta de l'absence de sa fille; trop occupée à offrir sur un plateau d'argent à ses invités les nouvelles croustillantes du ministère. L'une d'entre elle aborda le sujet; s'avisant d'entrer dans les bonnes grâces de leur hôte. Ce n'est pas la réponse de cette dernière qui fut surprenante; mais l'interrogation d'une autre de ses invitées. »
- ROZE :« Euh... Oui, oui j'ai une fille. Elle a... Hum... Elle a quinze ans. »
« Cette révélation; inattendue pour la plupart; jeta un froid surréaliste sur la discussion. Plusieurs des invitées se lancèrent des regards interrogateurs; presque choqués. Leur amie avait eut quinze ans pour leur avouer qu'elle était mère mais n'avait jamais trouvé opportun de le leur annoncer. Dans les esprits des convives, nul doute que les termes mère et indigne se soient rejoints plusieurs fois alors même que ces femmes ne se séparaient jamais des vingt huit photos de leur progéniture. Le bourdonnement cessa soudain. Mal à l'aise; Roze éluda ce blanc gênant en reprenant le fil de son explication à propos des veracrasses retrouvés dans le bureau de Mary Cromwell. Mais personne n'était dupe et la tension qui saturait l'atmosphère ne retomba pas.
A l'étage, se jouait une toute autre scène. Dans la chambre de la fille cachée; un ballet aérien des plus déroutants se tenait au dessus du grand lit à baldaquin. Il était difficile de distinguer les deux silhouettes qui se mouvaient à une vitesse vertigineuse alors que leur chorégraphique inondait la pièce d'éclats mordorés; presque aveuglants. Les années avaient porté leurs fruits et il semblait à présent évident que l'acharnement dont avait fait preuve Destini ait été finalement récompensé. Mais la conversation qui animait le salon attira son attention et l'un des oisillons quitta la chambre avant de se poser sur la balustrade qui protégeait les usagers de l'escalier des possibles chutes sur le sol marmoréen. Le corps entier de l'animal était secoué de frissons; rester immobile dans cette situation était un exercice pour le moins ardu et progressivement; les traits de l'oiseau s'allongèrent avant que ne réapparaisse la rouge et or. Ses mains enlacèrent les barreaux, et son visage s'immisça entre deux d'entre eux. Un sourire étira ses lèvres; c'était si prévisible; elle ne pouvait pas cacher l'existence de sa fille éternellement; la rumeur aurait fini par se disperser jusqu'à ce que le masque tombe. Finalement; elle quitta son mirador et retourna sur ses pas. Pas une larme ne naquit dans ses yeux, pas une seule ne roula sur sa joue. Elle avait compris depuis longtemps; son émancipation n'était pas le résultat d'une crise d'adolescente; mais bien d'un délaissement totale et complet qui n'avait pour seule motivation qu'une indifférence proche de la cruauté. Plus rien ne semblait capable de l'atteindre; et la belle ouvrit violemment la fenêtre alors que déjà; le vivet doré s'engouffrait à l'extérieur. Lentement; Destini se hissa sur l'encablure de la fenêtre; un pied après l'autre. Ses mains se détendirent, défaisant l'étreinte qui la maintenait à l'équilibre. Au même moment; elle ferma les yeux, laissant libre à cours à ses pensées qui déjà s'imprégnaient d'une condition toute autre. Son corps bascula en avant et aussitôt, chaque parcelle de sa peau s'éprit d'une nouvelle forme; de nouvelles courbes. Mais déjà; son esprit se désencombrait; s'ouvrant au monde comme un livre ouvert dont les pages ne seraient parsemées que d'une délicieuse sensation de liberté... »
«C'est mon échappatoire
Mon dernier espoir.
»
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