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Lyle M. Sheridan
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| | Sujet: nicholas ; Ven 26 Déc - 13:29 | |
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nom ; Celui que me légua mon père en me donnant simplement la vie. Williams. On ne peut plus banal et passe-partout, et pourtant j'y tiens. Si il représente à mes yeux ma famille, que j'aime, il est aussi un atout pour ne pas trop se faire remarquer en cours, dès le début d'année. Pas besoin de répéter trente fois et de l'épeler pour comprendre. Et je dois avouer qu'il est plus facile de se faire héler par mon nom de famille dans un couloir que lorsque l'on s'appelle « Blobsberg » comme je l'ai déjà entendu.
prénoms ; Nicholas est mon prénom usuel, le seul que je donne en déclinant mon identité, à dire vrai. Tout aussi banal que mon nom de famille, lui aussi me permet de me fondre dans la masse. Mon second prénom, je le garde pour moi. Sirius, l'étoile principale de la constellation du grand chien. Je me dis parfois que ce prénom brille en moi comme un talisman qui me protège, ou peut-être n'est-ce qu'une idée en l'air.
surnoms ; Si l'on ne m'appelle pas souvent par mon prénom, il est rare cependant que l'on use d'un surnom. Généralement, c'est du diminutif « Nick » que l'on me surnomme.
ascendance ; Je suis un « Sang-mêlé » comme on nous appelle, et j'en suis fier. Si toute l'école n'est pas au courant que ma mère est une sorcière mais que mon père est un moldu, de même que mes sœurs n'ont pas non plus de pouvoirs, je ne suis pas du genre à le cacher. Je ne m'étend pas sur le sujet, car je n'aime pas particulièrement parler de ma famille. Mais en aucun cas je ne renie mon sang.
nationalité ; Je suis né en Angleterre, et j'y ai toujours vécu, j'en possède donc la nationalité.
Dernière édition par Nicholas S. Williams le Dim 28 Déc - 0:27, édité 1 fois | |
| | | | Lyle M. Sheridan
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| | Sujet: Re: nicholas ; Ven 26 Déc - 14:00 | |
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maison pressentie ; On dit que les élèves de la maison Serdaigle sont plutôt réfléchis, et on toujours soif de connaissances. Je dois avouer que je suis sage et toujours à l'affût de nouvelles choses à apprendre.
année d'étude ; Je commence cette année mes études supérieures, tout en restant à Poudlard, je suis en huitième année.
baguette magique ; Je pourrais vous raconter par cœur le jour où je l'ai achetée... Vous dire quels furent les tests que j'ai effectué avec d'autres baguettes, le sursaut du vendeur quand j'ai malencontreusement fait exploser une de ses vitrines... Mais je suppose que ça ne vous intéresse pas. Ma baguette, donc, dont je connais aussi par cœur la composition, mesure 31.2 centimètres de long, faite en bois d'Aulne, elle contient un crin de licorne. Plutôt souple et maniable, elle est particulièrement pratique pour les sortilèges et enchantements. Je connais beaucoup de personnes qui saurait à peine dire le bois de leur baguette, mais je pense que seuls ceux qui, comme moi, ont vécu avec des moldus sont capables de se rendre compte à quel point une baguette est magique.
animal ; Ma mère, Mélodie, a reçu pour son entrée en huitième année une chatte répondant au doux nom de Heart. Croyez-le ou non, celle-ci était encore vivante à mon entrée à Poudlard, hélas plus maintenant, et a eu une couvée de petits, dont j'ai choisis l'un d'entre eux. L'heureux élu est un mâle que j'ai nommé mister-k. N'allez pas chercher trop loin, c'est juste rapport à une vieille chanson.
épouvantard ; Moi-même. Non, non, je vous rassure je ne me déteste pas au point de me faire peur à moi-même. Quand je suis face à un épouvantard, je me vois assis, tout simplement, passif. Ça n'a rien de bien terrifiant, au départ. Seulement, en quelques secondes à peine, je me vois vieillir, vieillir... Jusqu'à ce que je sois un vieux monsieur tout ridé, et que le siège soit devenu une chaise roulante. C'est bien ça, ma peur. Vieillir et ne pas vivre.
miroir du risèd ; Moi, toujours. Non, je ne suis pas l'objet de mon propre désir, mais apparemment, je suis un peu trop centré sur moi-même. Cette fois-ci, cependant, je suis à l'âge-même que j'ai, sûrement parce que j'espère que cela arrive bientôt, et dans mes bras se trouve une fille que je sert contre mon cœur. Malheureusement, je ne vois pas son visage...
patronus ; Mon patronus prend la forme d'un panda. Ça m'amène parfois quelques moqueries, dans le style que je suis un grand chercheur de calins ou je sais pas trop quoi... Mais au moins ça en impose, les détraqueurs reculent plus face à mon panda que face à un chat.
phobie ; Il y en a qui ont peur de choses matérielles, telles que les araignées, les rats ou encore le noir complet. Moi, c'est de la vie en général dont j'ai peur. J'ai peur de la rater. De me réveiller un jour, à cinquante ans, vieux, avec un métier que je n'aimerais pas, une vie vide et une femme que je n'aimerais pas, ou peut-être même pas de femme du tout. Ma vie je veux la réussir et je veux qu'elle resplendisse de mille et une couleurs. Je veux pas la rater.
Notre histoire débute dans la belle Angleterre, où une guerre entre sorciers fait rage. Si la tension ne se fait pas sentir, chaque vie se trouve pourtant en danger. C'est dans ce contexte que naquit Nicholas Sirius Williams, d'une mère sorcière et d'un père moldu, s'exposant dès lors à sa propre mort.
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| | | | Lyle M. Sheridan
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| | Sujet: Re: nicholas ; Ven 26 Déc - 18:44 | |
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First ; la première lettre.
« Qu'est-ce-que tu fais, Nicholas ? »
Le petit garçon se concentrait depuis une demi-heure déjà, à la table de la salle à manger. Il s'escrimait à tracer quelque chose sur un bout de feuille, quelque chose qui, apparemment, ne lui convenait jamais, et qu'il gribouillait sur le moment. Froissant la feuille, il la jetait dans la corbeille à papier qu'il avait installée près de lui et qui était maintenant pleine. Puis il recommençait. Patiemment. Et recommençait à chaque fois sans jamais s'énerver. Mélodie avait observé son manège pendant un temps, puis avait eu pitié de son enfant. Était-ce cela être mère ? S'énerver contre un bout de papier quand son propre fils garde le sourire aux lèvres ?
« J'écris une lettre à papa. »
Le cœur de la sorcière sembla cesser de battre le temps d'une demi-seconde, le temps que l'information que venait de lui donner son fils soit assimilée. Papa. Ce simple mot lui donner des fourmillements dans la main, des frissons dans le dos. Si elle-même n'avait rien à reprocher à son propre père, qui était un exemple à ses yeux, on ne pouvait pas en dire autant de celui du bout de chou assis face à elle. Au début, pourtant... Ils avaient crus être capable de braver des montagnes. Elle, la sorcière, sa « fée », comme il l'appelait, et lui, le beau moldu aux yeux bleus. À la naissance de Nicholas, elle s'en souvenait parfaitement, des larmes avaient coulés de ces yeux, et alors elle s'était dit qu'il serait un père formidable. Et il le fut. Dès le premier jour, il devint surprotecteur, presque étouffant pour le bébé, et se serait jeté au feu pour sauver un de ses cheveux. Et puis les jumelles, Mélissande et Sabrina étaient arrivées. Elles étaient arrivées par surprise, et il fallait avouer que l'état de leurs finances n'était pas admirables. Ils s'étaient battus. Pour leurs enfants. Là encore, il s'était révélé merveilleux. Mais empli de peur de n'être plus, un jour, capable de subvenir aux besoins de ses trois enfants, il commença à s'acharner au travail. Leur lit devint froid, il était hors de question qu'un autre enfant ne vienne à naître, ou ils seraient forcés de vivre à la rue. Oui, leur état était des plus précaires. Des disputes commençaient à éclater à n'importe quelle occasion. Mélodie reprochait à Aaron de ne plus être assez présent pour sa famille ; Lui disait qu'avec ses pouvoirs à elle, la moindre des choses serait de faire apparaître un peu d'argent ou de simplement les aider à survivre à cette mauvaise passe. Il commença à boire, à traîner dans les bars. Typique. Le divorce ne tarda pas, lui non plus.
Oui, ils avaient manqués d'originalité pour le coup, c'était vrai. Ils étaient rentrés dans les statistiques, avaient foutus leurs vies en l'air. Mais pas question pour autant de faire souffrir leurs enfants. Le divorce fut prononcé alors que Nicholas avait six ans, les jumelles, deux. Le garçon avait certes entendus bien des mots violents entre ses deux parents, mais avec un peu de chance, il les oublieraient vite. Ce n'était plus ce qui avait pu se passer qui comptait, mais ce qui allait leur arriver. Aaron aurait-il un droit de visite ? Ou serait-ce à eux d'aller chez lui ? Noël, en famille ou une année sur deux chez chacun des parents ? Et les anniversaires ? Une organisation des plus ardues et des plus importantes, à ne pas prendre à la légère. Peut-être l'équilibre mental de leurs enfants dépendait-il d'une seule de leur décisions ? Aaron avait finit par trancher. Plus jamais il ne devait voir les enfants. Mélodie se souvenait avoir hurler. À moitié parce que ça n'aiderait sûrement par Nicholas, Mélissande et Sabrina, à moitié parce qu'elle ne pouvait pas élever seule trois enfants. Il ne changea pas sa position ; « Je préfère être un papa légende qu'un mauvais père. », elle non plus ; « Tu veux peut-être que je t'envoie chaque année une photo d'eux, et te faire souffrir, et eux aussi ?! ». Il n'avait plus rien dit, lui avait juste jeter un coup d'œil, avec un air de chien battu. Puis été parti. Ce n'était qu'un lâche. Quelques semaines plus tard, elle avait reçu un avis de décès. Aucune larme n'avait été versées, parce qu'elle se doutait bien qu'il était faux. Restait encore à trouver une solution pour les enfants.
Elle se sentait seule, abandonnée. Ce qu'elle était, par ailleurs. Sauf qu'en plus, elle avait trois enfants qui avaient besoin d'elle, dont deux en bas âge qui la réclamait toutes les cinq minutes. Elle avait très sérieusement pensé à la mort. Pour que sa progéniture soit envoyée dans un orphelinat, sans qu'elle ait à en souffrir, elle, et qu'ils soient bien élevés. Mais elle aussi n'était qu'une lâche, et la mort lui faisait peur. Quelques fois, elle n'y pensait même plus, comme lorsque Nicholas lui souriait gentiment, de son sourire de petit garçon qui ne savait pas qu'il ne reverrait plus jamais son papa.
« Tu comprends, il faut qu'il sache que je l'aime. »
Elle détourna la tête assez rapidement pour que Nicholas ne puisse pas voir une larme qui coula brusquement de l'œil de sa mère. Son cœur la brûlait de l'intérieur, ses poumons prenait feu. Bientôt elle n'aurait plus d'air pour respirer. Que devrait-elle faire, alors ? Courir. Oui, c'était ça, courir et ne plus jamais se retourner, tant pis, oublier, Aaron, Nicholas, Mélissande, Sabrina, tous, les oublier...
« Maman ? »
Avalant sa salive avec difficulté, Mélodie se ressuya l'œil pleureur et prit une profonde inspiration. Elle se retourna ensuite vers son fils et parla d'une voix qu'elle espérait impénétrable.
« Oui, mon chérie ? »
« Tu la posteras, après, tu me le promet ? »
Elle prit une longue inspiration et réussit à se fabriquer un semblant de sourire. « Bien sûr, je te le promet. »
Dernière édition par Nicholas S. Williams le Ven 26 Déc - 23:57, édité 1 fois | |
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| | Sujet: Re: nicholas ; Ven 26 Déc - 23:17 | |
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Second ; la soixante-douxième lettre.
02 Août 2 101____
_____________________Cher papa,
____Mélissande et Sabrina me disent parfois que c'est stupide de continuer à t'écrire, alors que je ne reçois jamais de réponse. Elles sont surtout déçues, papa, ce n'est pas parce qu'elles ne t'aiment pas, ne t'inquiète pas. Maman, elle, ne dit rien, elle se contente de te faire parvenir les lettres. Moi je continue, et tu sais pourquoi ? Parce que je sais qu'au fond, ça te fait plaisir. Un papa ça aime toujours ses enfants, même à l'autre bout du monde. Et puis d'abord, je m'en fous, moi ça me fait plaisir, et au moins j'ai quelqu'un à qui écrire. Tu savais que j'aimais écrire ? J'suis bête, tu reçois toujours des lettres de moi, t'as dû le comprendre...
____Papa. Je ne sais même pas comment te l'écrire, alors je vais simplement le faire, sans chercher à faire de jolies choses. Ce matin, j'ai reçu ma lettre de Poudlard, et je vais acheter toutes mes affaires demain. En septembre, j'y entrerai enfin. Je ne sais même pas ce que ça me fait. Je suis plus qu'heureux, bien sûr. Être un sorcier, avoir des pouvoirs magiques, aller dans une super école... Bien sûr, tout ça c'est génial. Je suis heureux, sincèrement, tout du moins, je le pense. Mais je crève de peur, aussi, papa. Impossible de t'expliquer comment mon estomac se tort dans tous les sens. Comment je vais faire, papa ? Aller dans une école de grands, où on n'apprend plus les mathématiques mais la magie... Maman m'a dit de ne pas m'en faire, que ce serait tout simplement génial. Mais je crois qu'elle comprend pas, parce qu'elle-même a vécu avec papy et mamy qui étaient aussi des sorciers. Ça change tout, non ? Toi, mon papa, qui n'en es pas un, j'aimerais que tu sois à mes côtés, et pas où tu es, quelque soit cet endroit. Je voudrais que tu me prenne entre quatre yeux comme ils disent dans les films, et que comme dans ses même films, tu me dise que je suis un homme et que je dois faire face. Papa, est-ce-que c'est bien comme ça qu'un homme parle à son fils ?
____Au fond, je crois que ce qui me fait peur, ce n'est pas de quitter maman et les filles, même si bien sûr je le regrette... Ce qui me fait le plus peur, papa, je crois que ce soit le fait que je m'éloigne un peu plus de toi. Ça n'a aucune logique. Je dois être fou. Fou de peur, de honte et d'amour. Je ne sais même plus ce que j'écris.
_______C'était une lettre courte, papa, mais sache que je t'aime gros comme une encyclopédie.
Nicholas._________ | |
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| | Sujet: Re: nicholas ; Sam 27 Déc - 0:01 | |
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Third ; la cent vingt-quatrième lettre.
Nicholas griffonnait sur un bout de parchemin vierge, raturant du bout de sa plume chaque mot qu'il écrivait. Depuis quelques temps, les lettres qu'il envoyait à son père par le biais de sa mère se faisaient de plus en plus rares, contrairement à celles qu'il envoyaient à sa génitrice. Il n'y avait pas là lieu de trouver une quelconque préférence entre ses parents. En effet, l'absence d'Aaron n'avait pas fait en sorte que son fils ne pense presque pas à lui, bien au contraire, il était omniprésent dans son esprit. Chacun de ses gestes étaient pour lui, dans l'espoir qu'il ne le déçoive pas. Bien sûr, Mélodie tenait une place dans le cœur de Nicholas que personne ne pourra jamais altérer, mais l'absence de son père le couvait plus que s'il était constamment sur son dos. Non, si les lettres pour lui étaient plus rares, c'était justement parce que Nicholas faisait plus attention à ce qu'il écrivait. Il passait du temps sur les lettres qui lui étaient destinées, de sorte qu'elles soient parfaites et que son père ne soit jamais déçu. Quelques fois, il avait honte... un peu. De faire autant attention à son père et d'être si directe avec sa mère.
____« Tu crois vraiment qu'il t'aime s'il ne te répond jamais ? »
Sa mâchoire se crispa. Sans y faire attention, il avait réécrit une conclusion que lui avait donné une amie après qu'il lui eu raconté toute l'histoire des lettres qu'il envoyait à son père. Bien sûr, il l'avait rabroué et elle était descendue bien bas dans son estime... Lui qui croyait qu'il pouvait lui faire confiance. Mais cette sentence résonnait dans son esprit et elle ne cessait de revenir, encore et encore, sans qu'il ne puisse s'en débarrasser. Il ratura la feuille, et écrit une lettre des plus formelles à son père. Tant pis s'il était vexé, Nicholas avait la tête ailleurs. Tout de suite après avoir signé, il prit un nouveau morceau de parchemin et écrivit à sa mère que pour les prochaines vacances d'Hiver, il voulait à tout prix revenir. Le jeune serdaigle ne l'écrit pas, mais il nota dans un coin de sa tête d'avoir une conversation avec sa mère au sujet d'Aaron. Il fallait qu'il sache. Où il était, ce qu'il faisait, et pourquoi. Même si c'était une mauvaise nouvelle...
Depuis tout petit, il s'était imaginé un papa qui faisait le tour du monde pour découvrir de nouvelles choses. Un papa aventurier, curieux de la vie, qui avait dû abandonner sa famille mais qui les aimait plus profondément que le grand canyon. Avec le temps, Nicholas n'avait jamais revu sa position, et il lui était maintenant impossible d'imaginer une alternative. En y réfléchissant bien, lui-même voyait que ça avait quelque chose de bien ridicule, tout ça. Mais il ne souhaitait pas voir la réalité en face, et se forçait à croire, à espérer, que son père n'avait tout simplement pas le temps de lui répondre. Tour à tour escaladant des montagnes ou fait prisonnier à Cuba, il n'avait pas le temps d'écrire. Mes les murs qu'avait élevé Nicholas tout au long de ces années autour de ses rêves commençaient à se fissurer, et il sentait que bientôt, ils s'effondreraient. Et si c'était vrai ? Si son père ne l'aimait pas ? ... Si il ne recevait même pas ses lettres ?
Il s'endormit vers deux heures du matin, à même la table de la salle commune des serdaigle où il s'était installé pour écrire. Il se réveilla quelques heures plus tard avec des courbatures plein le dos et les même doutes qui ne voulaient toujours pas quitter son esprit.
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| | | | Lyle M. Sheridan
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| | Sujet: Re: nicholas ; Sam 27 Déc - 1:19 | |
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Fourth ; la dernière lettre.
Et tout ça n'avait jamais été qu'un mensonge. Un rêve éveillé que maman m'a permis de vivre. Un espoir qui passait son temps à mes côtés. Un putain de cauchemar, maintenant. C'était faux, bordel de merde, et c'est tout ce qui compte. Pendant des années, pendant mon enfance, mon adolescence, j'ai grandit avec la certitude que, quelque part dans le monde, un homme pensait à moi et lisait mes mots avec attention. Il était mon journal intime, celui à qui je contais toute ma vie. Une partie de moi. Maintenant qu'il n'est plus là, je me retrouve amputé. Amputé d'un enfoiré qui a abandonné sa famille. Maman a vraiment dû me prendre pour un con pendant toutes ces années... Mais je n'arriverais jamais à lui en vouloir. Au début, elle faisait ça pour me sauver. J'ai juste été assez con pour continuer le délire après l'âge limite. Je me demande si elle lisait les lettres... Mais je crois pas. Elle est plutôt du genre à les avoir rangées. Et ne jamais être tentée d'y regarder. Normal, ma mère est une fée. Mon père, un enfoiré. J'en reviens pas.
Je sais même pas ce que je fais là. Assis sur la cuvette des chiottes, dans la salle de bain. Je suis perdu, je me vois dans le reflet du miroir, face à moi, mais ce n'est pas moi. C'est mon corps, ce sont mes yeux, mais tu vois, c'est pas moi. Moi je suis encore dans le salon, j'en reviens toujours pas de ce que viens de me dire ma mère. Pourtant, regarde, mon corps, il se lève, il se dirige vers le miroir. Pendant une bonne dizaine de minutes, il s'observe, puis une larme coule sur sa joue. La preuve que c'est pas moi, moi je pleure jamais, personne ne sait jamais ce que je ressens. Apparemment, mon corps ne le supporte pas. Il fronce les sourcils, on voit qu'il s'efforce d'empêcher ce flot de larmes, mais regarde, il continue à pleurer comme un imbécile. Son poing se lève, il vient exploser le miroir. Et c'est là que je reprend ma place dans mon corps, comme si tous ses éclats de verre qui volent en tous sens me réveille. J'ai juste le temps de détourner le visage qu'un morceau se plante dans ma joue... Génial. Ça me fera un souvenir de ce putain de jour.
« Nicholas ? » Elle toque à la porte. « Tout va bien ? »
Non, maman, j'ai le cœur en miette, tu vois, il a explosé en mille morceaux comme ce putain de miroir, et tu vois, là, à me demander si je vais bien, tu le piétine, maman, tu le piétine et je souffre comme jamais je n'ai souffert de toute ma vie. Est-ce-que tu te rend compte que tu viens de m'apprendre que je n'ai pas de père, maman ?
« Ça va aller, merci. »
« Tu es sûr que tu n'a besoin de rien ? Parce que je peux... »
« Non, maman. Pas la peine. Merci. »
Je me couche à même le sol. Je respire, encore, et encore, et je sens le sang qui coule sur mon visage. J'ai besoin de sentir que j'ai mal à l'extérieur, sinon je vais exploser. Cinq minutes passent, puis cinq autres. Je sors discrètement de la salle de bains, et je rejoins ma chambre. Je sais que maman m'attend dans le salon, mais je ne veux plus la voir. Pas avant d'avoir dormi et réfléchi, avant d'avoir bien compris qu'elle n'y était pour rien. Je m'assied à mon bureau et je recommence, encore et toujours, à écrire.
____J'ai 15 ans, et je n'ai plus de père depuis une heure. Depuis des années, je suis un enfant, là, on m'a forcé à grandir d'un coup. Et tant pis pour la douleur.
En parlant de douleur, je retire l'éclat de verre de ma peau, enfin. Je vérifie mon état dans mon miroir... Super. Je suis bon pour une cicatrice. Avec un peu de chance, ça deviendra une fossette...
Je n'en peux plus, je suis épuisé. Des petits talons aiguilles transpercent mon cœur de part et d'autres, j'ai besoin de sommeil pour oublier, oublier tout ça, oublier de saigner, de pleurer. Méthodiquement, je me déshabille, par gestes saccadés, mécaniques. Je ne dois plus penser, je ne dois plus faire que ce qu'on attend de moi. Là, tu vois, Nicholas, il faut dormir, alors, dors. Mais non, c'est toujours trop dur. Une heure passe et mes yeux sont toujours ouverts. Je me relève et ajoute quelques mots sur ma feuille de parchemin avant de me recoucher.
____Papa, qui que tu sois, où que tu sois, je te hais. Ce soir, tu sortiras de ma mémoire, de ma vie.
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| | Sujet: Re: nicholas ; Sam 27 Déc - 1:59 | |
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© MISERY ANGEL
Fifth ; l'auteur souhaiterais remercier ...
Ennui profond. Du haut de ses dix-huit ans, entré en huitième année, donc, depuis peu, Nicholas s'ennuyait. On aurait pu lui rétorquer qu'il avait des devoirs à faire, il aurait rétorqué comme à son habitude que cela pouvait attendre. Étrange personne que Nicholas, qui excellait dans toutes ses matières sans exception, et qui, pourtant, ne fournissait que très peu de travail personnel. Pour l'heure, il gribouillait, comme à son habitude, sur une feuille de parchemin tâchée d'encre à plusieurs endroits. Un « s » majuscule s'inscrivit, bientôt suivit par les lettres « a », puis un autre « s », un « k » et enfin un dernier « a ». Saska, tout simplement. Elle était l'une des rares qui avaient pénétré son cercle d'amis proches. Sa confidente, à dire vrai. Et c'était à elle qu'il pensait maintenant, parce qu'il ne savait plus quoi penser.
Sa vie semblait lui filer entre les doigts, il avait beau vouloir la rattraper, sa vie filait, toujours plus loin, et il ne savait la maitriser. Il aurait aimé lui faire faire n'importe quoi, avoir une vie dense, une vie pleine de rêves qui se réalisent et de folie. Il y avait Charles, c'était vrai... Pur coup du hasard s'ils étaient devenus amis, ces deux-là, grâce à une demoiselle qui s'était amusée à leur faire du mal. Enfin, cela avait au moins son bon coté. Très tôt, Charles et Nicholas s'étaient aperçus qu'ils avaient tous deux peur de voir leur vie défiler à un rythme triste, et ensemble, ils tentaient de faire des choses folles. Hélas, même si cela rassurait Nicholas, il ressentait toujours en son for intérieur un vide creusé par le manque de passion dont il faisait preuve. Si seulement il y avait eu une fille pour laquelle il aurait voulu mourir, si au moins il s'était découvert un talent caché, quelque chose qui ferait de lui quelqu'un de doué, dans un art, où il mettrait toute son âme. Mais il n'était doué pour rien, si ce n'était tout ce qu'il y avait de plus scolaire. À part ça, il n'était rien.
Il y avait eu des filles, à part la terrible tentatrice à qui il devait la rencontre avec Charles. Bien sûr. Mais très peu, et elles pouvaient se compter sur les doigts d'une seule main. En effet, si Nicholas était un garçon agréable à regarder, lui n'était pas du genre à accepter toutes les invitations qu'on lui propose. Jeune homme de goût, il a toujours montré un goût très prononcé dans le choix de ses amis et de ses ennemis. Tel une bête sauvage traquée, il soupçonne toute personne de vouloir lui faire du mal, d'une façon ou d'une autre... Destini était la seule à être entrée dans son lit. Nuit de folie, nuit d'ivresse. Il s'était abandonné à elle après une longue traque qu'elle avait menée jusqu'à lui, cherchant à percer ses défenses, elle avait mérité d'être acceptée dans son cercle.
L'esprit vide, Nicholas retourna le morceau de parchemin et recommença à écrire. Il était drôle de voir à quel point cela était devenu un réflexe, comment à chaque fois qu'une nouvelle idée germait dans son esprit, il avait besoin de l'écrire, de même que lorsqu'un simple mot lui trottait dans la tête.
____Comme la vit me semble triste, depuis que j'ai ouvert les yeux. Depuis que j'ose regarder le monde en face, je le vois tel qu'il est, moche. Mais moi je suis assez fou pour vouloir vivre cette vie. Et je veux que les gens que j'aime la vivent aussi. Je ne sais plus quoi faire et je n'ai plus l'impression de savoir qui je suis. J'aimerais simplement savoir dans quelle direction marcher. Je suis perdu et je parle comme un ado en crise. J'aimerais que tout ça s'arrête et je veux trouver une fille que j'aime.
Il entendit un craquement sonore dans la cheminée et en fut distrait. Observant pensivement la fenêtre qui donnait une vue magnifique, il déplorait en lui-même de ne pas réussir à trouver les mots justes pour décrire ce qu'il ressentait vraiment en lui-même. Il se pencha à nouveau sur le bout de parchemin et recommença à écrire.
____C'est comme si on m'étranglait le cœur, et que je n'étais plus libre de mes propres mouvements, de mes propres sentiments.
Il prit le bout de papier dans ses mains et se leva. Après quelques pas, il se retrouva face à la cheminée, où il l'y jeta, un rictus sarcastique aux lèvres.
« Conneries. »
Puis il se dirigea vers son dortoir, une résolution en tête. Maintenant que Poudlard était plus libre qu'il ne l'avait jamais été, il était décidé à profiter de cette occasion pour trouver sa raison, ou au moins son moyen, de vivre, quel qu'il soit.
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| | | | Lyle M. Sheridan
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| | Sujet: Re: nicholas ; Dim 28 Déc - 0:26 | |
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pseudo ; On m'appelle Smiile, quand on ne sait plus quel nom de personnage utiliser.
âge ; Seize ans depuis peu de temps.
avatar utilisé ; Le si beau Gaspard Ulliel.
comment avez-vous découvert le forum ? ; À demi grâce à Sectusempra, à moitié grâce à Hominum Revelio.
comment le trouvez-vous ? ; Paradisiaque n'est pas assez fort <3 .
en + ; Désolée pour cette fiche pas génial, j'avais hâte de la terminer pour jouer :p
« Il est un estuaire à nos fleuves de soupirs,
où l'eau mêle nos mystères et nos belles différences... » | |
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