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Harry Potter, vous connaissez ? Vous savez, ce type à lunettes, un brin opiniâtre, qui s’attirait plus d’ennuis que tous ses camarades réunis. The Boy who lived. Je ne vais pas m’amuser à saturer votre pauvre esprit, qui ne connaît que trop bien l’histoire merveilleuse de cet orphelin. Nous l’avions quitté en 1998, lorsqu’il vainquit le grand vilain de l’histoire, Lord Voldemort. La suite était plus ou moins écrite dans les feuilles de thé, et le Monde Magique put enfin connaître une nouvelle ère de paix. Le Mage Noir n’était plus.
Pourtant, certains Mages Blanc se posèrent une question fort pertinente : cette ataraxie pouvait-elle survivre à ce monde détruit et traumatisé par tant d’années de chaos ? Nul n’osa répondre : le rêve de toute une génération se concrétisait enfin.

INTERVIEW DE JULIET E. TODD À LA GAZETTE DU SORCIER (mai 2008)
JOURNALISTE – Mrs. Todd, en votre qualité de directrice de Poudlard, pourriez-vous nous parler des nouvelles mesures au sein de l’école ?
J. TODD – Le Ministère de la Magie a pris plusieurs décisions afin de modifier le système éducatif. Désormais, les élèves ne recevront plus leur lettre à onze ans, mais à quinze. Les origines de cette réforme ne sont qu’une simple histoire de maturité, M. le Ministre pense qu’il est plus intéressant que les jeunes sorciers puissent suivre un programme « général » avec parents, enseignants, ou autre.
JOURNALISTE – Est-ce que cela signifie que Poudlard va devenir plus exigeant avec les élèves ?
J. TODD – Naturellement, ses élèves, ses professeurs. Avec le Conseil Magique Internationale, nous avons décidé d’innover. En fait, ce que j’attends de ces futurs sorciers, c’est la réussite. Sept ans d’étude, de quinze à vingt-et-un ans, et l’inscription se fera à partir de test. Le niveau sera plus élevé, mais restera à la portée de tous.
JOURNALISTE – De test ? Il y aura un test d’entrée ?
J. TODD – Plus ou moins. L’inscription est automatique, c’est une règle qui demeure inchangée, mais étant donné que ces jeunes sorciers auront suivi un cursus scolaire avec leurs parents ou des professeurs, nous avons besoin de savoir où ils en sont. Cependant, il n’y a aura aucun traitement de faveur. Tout cela sera appliqué à la prochaine rentrée.

De nouvelles mesures… les sorciers du Ministère et le Conseil Magique International n’auront pas chômé pendant l’année qui a suivi la fermeture de l’école, et même après. En effet, de 1998 à 2001, Poudlard a nécessité de nombreuses réparations et fouilles, du fait de la grande bataille ayant massacré une grande partie du château. Officiellement rouverte en 2002, avec à sa tête une nouvelle directrice, succédant ainsi à Severus Rogue, Juliet E. Todd, la prestigieuse académie de magie avait encore une longue vie devant elle.
Alors que cette interview paraissait dans les journaux sorciers du monde entier, un petit article Moldu sans grande importance passait inaperçu dans un journal français.

« MYSTERIEUX AFFRONTEMENTS ENTRE GANGS.
Dans la nuit du 15 au 16 juin, d’étranges incidents ont eu lieu près de la Place des Vosges. En effet, plusieurs témoins ont juré avoir aperçu ce qui semble être un règlement de compte entre gangs… qui n’avaient rien de normal. D’après les rares personnes ayant assisté aux faits, deux groupes de personnes sont apparus de nulle part et ont commencé à se « battre », à coup de « jets de lumière multicolores ».
« Nous n’en avons pas vu beaucoup, juste trois ou quatre, mais à chaque fois, quelqu’un tombait… puis un groupe a disparu, comme par magie. » raconte un témoin.
La suite p. 9. »

Comme par magie. C’est le cas de le dire. Comme vous vous en doutiez, il s’agit bien de sorciers… pour quels motifs se sont-ils battus en duel ? Et surtout, en plein cœur de Paris ? Cet article, classé fait divers, fut rapidement apporté à un bureau d’enquête… moldu. Pou empirer les événements, cet fait divers fut suivi d’un autre, en Allemagne. Puis en Italie. En Espagne. L’Europe Moldue était mystérieusement gagnée par un phénomène inexplicable : plusieurs groupes, ou une organisation, choisissait une capitale pour y détruire un monument ou se battre en duel. Des terroristes ? Ce fut ce que l’U. E. craignit avant de se rendre à l’évidence : depuis quand les terroristes n’utilisaient-ils ni bombes ni armes mais… des jeux de lumières ? L’ignorance extrême des Moldus et leur logique trop terre à terre n’expliquaient pas les sorts, les incantations malsaines et les attentats magiques, mais elles permirent aux dirigeants sorciers de se concerter : quelle était cette organisation sorcière, cela va de soi, cherchant à attirer l’attention sur leur espèce ?
Bientôt, l’anonymat prendra fin. D’une façon subite.