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 Au clair de la lune, mon ami Pierrot [PV]

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2 participants
AuteurMessage
Drago L. Malfoy
s e r p e n t a r d
Drago L. Malfoy


Féminin Nombre de messages : 182
Age : 32
pseudo : Valou (c)
© avatar : Emy (c)
Date d'inscription : 24/12/2008

La pensine
année d'étude: Quatrième année
animal:
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MessageSujet: Au clair de la lune, mon ami Pierrot [PV]   Au clair de la lune, mon ami Pierrot [PV] EmptyJeu 23 Avr - 0:51



    Le crépuscule était l’un des instants les plus beaux d’une journée. Enfin, Drago le pensait sincèrement car c’était l’état le plus proche du nocturne dans le diurne. L’instant où l’éclat se couvrait le voiles sombres, de plus en plus opaques, et rendaient le monde imperméable à la vision des sorciers, des hommes, de tous les êtres pensant, à estimer qu’il y en ait d’autres aussi perspicaces que les sorciers pure souche. C’est donc pour cela que le moment était le plus indiqué pour se faufiler en dehors du château, avant le couvre-feu du vendredi soir – et ce bien qu’il s’en fichât comme de sa première robe – afin d’aller voler un peu avec son nimbus 2001.

    Il arriva sur le terrain quand le crépuscule avait presque déjà entièrement cédé sa beauté à celle du noir d’encre de la nuit. Il caressa d’un doigt affectueux son balais noir d’ébène, laqué aux fils de brosse argentés, étincelants dans les quelques sources de fines lumières dont disposait le terrain de l’école. Il avait tant de souvenirs ici. De victoires ou de défaites – Potter, évidemment ! Sa monture, en équilibre magique dans l’air, n’attendait plus que lui. Il l’enfourcha d’un geste sûr. Il se retrouvait plein maître du vent, de la liberté. Cela était si rare, mais également si bon.

    Il avait un sous-pull fin et ample en coton, blanc avec un dessin argenté brodé d’un serpent sur le côté et il sentit le vent le soulever, frotter sur sa peau et la laisser glacée dès qu’il prit un peu de vitesse et d’altitude. Il fit quelques pirouettes, s’élança, se laissa tomber, apprécia ce moment de solitude et de silence parfait. Cela dura quelque minutes avant qu’il n’atterrisse et n’aille dans le cagibi réservé à l’arbitre et aux capitaines d’équipes. Il sortit la malle contenant les différentes balles et la porta jusqu’au terrain grâce à un sort.

    En arrivant, il sursauta légèrement, perdit un peu sa prise sur son sortilège avant de tout de suite rectifier son inattention. Il n’avait pas vu arriver l’autre noctambule de Poudlard – même bien plus que lui aux dires des rumeurs ! En plein milieu du terrain se trouvait l’objet de sa toute nouvelle curiosité, la Maxine dont on parlait et dont on disait de bien sombres choses. L’irritation de devoir partager le terrain disparut alors instantanément, remplacée par l’attrait d’une nouvelle prise de choix à faire.

    Il sourit à la nouvelle arrivée, souriant comme on montre les dents, à l’image d’un prédateur. Il fit cesser son sortilège et laisse retomber la malle qui fit un bruit sourd en tombant, encaissant manifestement les conséquences de son très lourd poids. Il tapa dedans avec le côté de son pied et, automatiquement, le couvercle du coffre s’ouvrit, dans un grand bruit de chaînes et dévoila devant leurs quatre yeux les balles du jeu de Quiddich et, parmi elles, les deux cognards qui s’agitaient furieusement et produisaient une aura mauve autour de leur matière crépitant de magie.

    « Bonsoir, demoiselle. », commença-t-il, courtois et charmant mais avec cette pointe d’ironie en fond de voix qu’on lui connaissait si bien. « Puisque j’ai ce soir la chance d’avoir sous la main la talentueuse gardienne de l’équipe de Gryffondor, je vais me faire audacieux et lui demander un petit entraînement en sa compagnie. Pensez-vous qu’elle acceptera si je lui fais l’honneur de la laisser choisir les règles du jeu ? »

    Ses mots sonnaient avec une étrange musicalité, comme s’il déclamait quelque vers ou comme s’il cherchait à séduire la créature nocturne et effacée qui venait de, tout simplement, entrer au bon endroit et au bon moment pour faire de sa journée – ou le peu qu’il en restait – une journée bien remplie. Et tant mieux parce que, jusqu’à présent, tout avait eu l’air d’indiquer que la journée se finirait comme elle s’était déroulée : de façon incroyablement ennuyeuse.

    Drago désigna les balles d’un signe de son menton pointu.

    « Naturellement, je laisserais choisir à cette joueuse la balle avec laquelle elle souhaite que nous jouions, si elle accepte de passer ce moment avec moi. » Il prit un temps. « Pensez-vous qu’elle acceptera mon offre ? Avouez qu’elle est alléchante et qu’à sa place, vous ne pourriez refuser ! »

    La rencontre commençait sur une note taquine et provocatrice comme le Prince déchu les aimait. Le ton était parfait et le temps, légèrement frisquet, semblait résonner en harmonie avec la personne entière de Drago Mafloy dans le crépuscule mourant.

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Maxine Stevens
g r y f f o n d o r



Féminin Nombre de messages : 302
Age : 33
pseudo : kiinder
humeur : gourmande...
© avatar : © kiinder
Date d'inscription : 23/12/2008

La pensine
année d'étude: septième année
animal: un kneazle du nom de Caeteri
notes:

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MessageSujet: Re: Au clair de la lune, mon ami Pierrot [PV]   Au clair de la lune, mon ami Pierrot [PV] EmptyJeu 23 Avr - 17:22


    Noctambule des premières heures; une silhouette se détacha de l'obscurité naissante; dissipant les rumeurs d'une attitude impétueuse et pleine d'assurance qu'on ne lui connaissait plus. Ces deux derniers jours, l'objet de toutes les curiosités du château s'était révélé bien plus présente qu'à l'accoutumée, allant jusqu'à pénétrer dans la grande salle au beau milieu du petit déjeuner. Les regards farouches pour certains, effrayés pour d'autres, s'étaient instantanément tournés vers cette créature, comme ils aimaient tant à l'appeler. Chose rare et précieuse, les chuchotements puérils et inconsidérés n'avaient éveillé en elle qu'un désagrément minime et sans réel intérêt. La Belle aux boucles chocolat semblait ailleurs, comme animée d'une excitation inexplicable et surtout inattendue. Lorsque les volatiles entrèrent bruyamment, parasitant un instant le plafond magique qui perdit de son éclat, personne ne les avaient remarqués. Seule Maxine, du haut de son secret incertain avait levé les yeux en quête d'une chouette bien particulière. Cette dernière fondit vers la table où sa destinataire l'attendait, esseulée comme à son habitude. Sa robe ivoire était parsemée de paillettes dorées et de figures noisettes; lui donnant des allures de bouchée pralinée des plus délicieuses. Elle avait alors lâché entre les mains fines et sans doute trop pâles de la jeune gryffondor une lettre cachetée où ne figurait aucune adresse. Trop occupés avec leur propre courrier, la plupart des élèves restèrent perplexes et déçus lorsque leurs regards démesurément intéressés se posèrent sur le banc vide qu'avait occupé l'or et vermeil quelques secondes auparavant.

    La journée toute entière, les quelques sorciers ayant assistés à cette entrée en scène presque théâtrale n'eurent de cesse d'émettre des hypothèses toujours plus saugrenues quant au contenu de la missive. Le cours de botanique fut d'ailleurs la première victime de cet engouement malsain pour une créature aussi ordinaire que Maxine... Le professeur Chourave du à prés de huit reprises réprimandé un groupe de gryffondor; les compagnons infidèles de la dame en question; pour leurs bavardages incessants. Pour la première fois depuis près de trois ans; la donzelle s'en était amusée, trouvant la situation plus que cocasse. Fort heureusement, une minorité seulement s'intéressait à elle; la majorité, quant à elle, ayant décidé de croire que cette histoire de vampire n'était que le fruit d'imaginations trop vivaces pour leur temps. La journée s'était écoulée avec une rapidité surprenante qui ne laissa pas le temps à Maxine d'établir son programme nocturne. Ce n'est qu'en descendant les marches traitresses de la tour d'astronomie; son dernier cours de la journée; qu'elle aperçut, volant au vent, les drapeaux magnifiques des quatre maisons au dessus du tapis émeraude du terrain de Quidditch. Jamais elle ne s'était aventurée à voler seule jusqu'à présent; elle s'était contentée de cultiver ses atouts devenus naturels durant les matchs qu'elle était contrainte de jouer, s'étant engagée à reprendre le poste de Ron.

    Le soleil avait faibli avec une rapidité déconcertante, et déjà, la jeune femme s'était permise d'ôter sa robe de sorcier, laissant sa peau diaphane apprécier les caresses des rayons argentés de la Lune. Le vent, joueur, faisait virevolter sa crinière aux reflets dorés alors qu'un parfum de vanille s'en échappait. Ses grands yeux en amande brillaient avec insolence dans l'obscurité naissante tandis qu'elle s'avançait vers le terrain. La nuit était douce, et l'atmosphère était baignée par les effluves nouvelles de l'automne; les baisers sucrés, les murmures enchanteurs, tout cela, Maxine le percevait parfaitement, laissant le soin à la Forêt interdite de lui conter la fin de l'été. Un sourire non feint étira ses lèvres roses; seul contraste avec la blancheur de ses joues; lorsque sa démarche féline s'aventura sur l'herbe verte. Perdue dans les méandres d'une insouciance grandissante; la rouge et or ne remarqua pas le métronome qui sonnait pourtant à ses oreilles. Les battements d'un cœur étaient perceptibles; mais elle ne se donna pas la peine de l'écouter. Lentement, elle s'avança au milieu du terrain; laissant choir derrière elle, les vestiges de son uniforme, ne gardant pour seule matière qu'une chemise blanche mais élégante ainsi que la jupe plissée coutume à toute la gente féminine. Dans sa main droite siégeait un balais dont les reflets vermeils attiraient inexorablement les regards. Le corps de l'objet paraissait fragile, presque friable, de par cette coupe irrégulière et le peu d'équilibre qu'elle laissait suggérer. C'était l'une des caractéristiques premières du Nimbus 2000; qui, toutefois, rappelait aux plus ignorants que les apparences étaient bien souvent trompeuses.

    Cependant, le cours tumultueux de ses pensées fut brutalement interrompu par une arrivée imprévue. Perplexe autant par son manque d'attention que par la silhouette fine et élégante qui s'avançait vers elle; Maxine sentit le rouge lui monter aux joues. Se laisser surprendre de la sorte faisait naitre en elle une désagréable impression de vulnérabilité; chose qu'elle n'avait pas ressenti depuis près de trois ans. Rageant intérieurement contre sa faiblesse et cet intrus qui venait de mettre à mal ses projets pour la soirée; elle s'apprêtait à pendre la poudre d'escampette lorsque le vert et argent prit la parole d'une voix étonnamment douce et suave. La jeune femme pencha la tête sur le côté; tentant de comprendre la réaction du serpentard. Malgré l'obscurité, elle discernait pour son plus grand plaisir les traits trop parfaits de son visage et les deux perles cristallines qu'il arborait avec fierté. Drago; nul n'aurait pu se méprendre quant à son identité. Tout en lui respirait cette prestance et cette assurance parfois nauséabondes qui n'appartenaient qu'à sa famille. Le sourire carnassier qu'il animait sa moue enfantine arracha un soupire amusé à la jeune femme.

    Mais la situation prit une tournure inattendue. Alors qu'elle imaginait déjà le jeune sorcier la sommer de partir ou le faire de lui même; ce dernier l'invita à rejoindre cet entrainement crépusculaire ; usant de la flatterie et de ses atouts personnels comme arguments irréfragables. Ses prunelles étaient baignées par la surprise; cependant, nul n'aurait été en mesure d'en cerner le caractère. Le visage impassible et insolent de cette poupée de porcelaine restait impassible et clos; fermé aux émotions qui luttaient avec acharnement dans les venelles de son esprit. Il fallut quelques secondes à la rouge et or; le temps nécessaire pour peser le pour et le contre. Elle connaissait pertinemment le Prince et c'est en ayant clairement mesuré les risques de cette entreprise qu'elle répondit avec une douceur non feinte :

      - Il ne semble pas nécessaire de souligner l'effective tentation que cette offre a réussi à susciter. Je ne vois donc pas comment je pourrais refuser une telle proposition sans paraitre impolie ou discourtoise.

    Le ton qu'elle employa carillonna dans l'obscurité, s'y mariant avec une surprenante légèreté. En réalité; il était plein de curiosité. Maxine était désireuse de comprendre ce jeune homme qui savait mettre son intégrité physique en péril et qui pourtant, comme le prouvait si bien son cœur dénué de toute anxiété; ne semblait pas le craindre le moins du monde. Elle ne le faisait pas fuir; et c'était bien la première fois qu'elle avait le loisir de profiter d'une telle compagnie. Dérogeant aux règles qu'elle avait elle même établies; Maxine s'avança vers le vert et argent; faisant glisser ses yeux ambrés sur les traits de son visage. Elle avala en quelques pas la distance qui les séparait, arrivant à la hauteur du Prince de cette même démarche féline et élégante à laquelle il prétendait lui même. Elle reprit alors la parole de cette voix tendre et chantante.

      - Cependant, je me dois de la pondérer... Si je dois avoir la chance de choisir ce qui captivera notre attention durant les prochaines minutes; je tiens à ce que vous puissiez prétendre jouer en terrain connu...

    Ainsi, elle sortit sa baguette, et d'un geste élégant, libéra une minuscule bille dorée qui déchira le voile sombre de la nuit, sans pour autant perdre des yeux son nouvel adversaire.

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