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 La cerise sur le gâteau. [PV]

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Sixtine R. Adams
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Sixtine R. Adams


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La pensine
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MessageSujet: La cerise sur le gâteau. [PV]   La cerise sur le gâteau. [PV] EmptyLun 20 Avr - 20:38

    Deux heure de l’après midi, par un mardi de Septembre. Déjà, les cinquièmes années avaient un trou dans leur horaire. Inutile de préciser que chacun vaquait donc à ses occupations sans se préoccuper des pauvres bûcheurs plus jeunes. Il y avait les assidus, plongés dans leurs bouquins soporifiques. Les glandeurs, rassemblés dans le parc à griller une cigarette secrètement ou à plonger leurs pieds gluants dans le lac. Les amoureux, cachés dans les recoins du château à se tripoter avec avidité, les hormones en feu. Et, enfin, il y avait la gourmande – que dis-je ? L’affamée ! – qui s’était rendue dans les cuisines.

    Effectivement, en cette chaude journée, Nine avait préféré la fraîcheur des cachots et surtout, les pâtisseries des elfes de maison. La demoiselle était toute excusée quand on savait qu’elle avait raté le dîner à cause d’un rendez-vous chez son directeur de maison. L’année commençait bien ! Je vous rassure, cette convocation n’était qu’une mesure préventive afin de signaler à la folle-dingue qu’elle avait intérêt à se tenir à carreau.

    Bien entendu, la Belle n’en avait strictement rien à faire. Des conneries, elle en ferait encore. D’ailleurs, n’était-il pas interdit d’aller déranger les elfes en dehors des heures de repas ? A cette idée, elle sourit, révélant des dents éclatantes, et mordit dans la tarte à la fraise qui s’offrait à elle. Les petits cuisiniers aux oreilles de chauve-souris s’activaient afin de contenter les papilles raffinées de la Jaune et Noire qui s’enfilait croissant sur gâteau. Et le régime dans tout ça ?! Bha, il serait toujours temps de faire la diète plus tard ! Et puis, on ne pouvait pas dire que son corps ressemblait à celui d’un bébé cachalot.

    « Miss veut-elle un cacao ? Tinky serait ravi de servir Miss, elle est si gentille avec Tinky et ses amis ! »
    « Mouarg. Froid alors. Avec de la chantilly ! »

    Articula l’étudiante entre deux bouchées. Si elle ne faisait pas une indigestion après tout ça, c’est qu’elle n’était vraiment pas normale. En fait, elle ne l’était pas. Son statut d’excentrique était connu et reconnu. Elle s’en félicitait d’ailleurs.

    Après plusieurs minutes à se goinfrer, l’estomac sur pattes finit tout de même par saturer. Bon sang, ce que tout ça était lourd ! Mais tellement bon… Nine se leva donc afin d’enlever les miettes qui couvraient sa mini robe blanche et rouge (elle s’était changée après les cours) et se sentit vaciller sur ses talons carmins vernis.

    C’est alors que, à sa gauche, la porte s’ouvrit doucement. Un être inattendu franchit son seuil avant de la refermer derrière lui. Par Merlin, mais que faisait-il là celui-là ? Malefoy, le seul et l’unique, tout en prétention et en froideur. Petit con. Petit con qu’elle adorait. De ses grands yeux bleus maquillés, elle le dévisagea avant de le saluer par un :

    « Qu’est-ce que tu fous ici ? Il me semblait qu’on avait encore cours chez les petits. Ah, mais j’oubliais… Monsieur est au dessus des lois ! Il est au dessus de tout en fait !»

    Remarque cinglante complétée par un roulement de pupilles. Non mais oh ! Il l’avait ouvertement humiliée en lui disant qu’elle n’était qu’une distraction supplémentaire à son programme, un petit loisir entre deux coups. Elle n’allait pas l’accueillir à bras ouverts !

    La dernière fois qu’Adams avait vu le Blond, c’était à une fête, à la fin du mois d’Août. Sachant très bien qu’elle allait le croiser, elle s’était dégotée un cavalier exquis et plus âgé afin de frimer un peu et de lui donner mal au ventre. Elle aussi pouvait le remplacer quand bon lui semblait ! Ou peut-être pas…

    « Alors, toujours avec cette affreuse morue brune de la dernière fois ? C’était un bon coup j’espère ? Parce que, si elle est aussi douée au lit qu’elle est présentable, tu as dû rester très mou… enfin, tu es toujours très mou de toute manière. »

    Cette guéguerre était profondément stupide, Sixtine le savait, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Ce garçon l’attirait indubitablement. Voilà pourquoi elle était détestable. Paradoxe ? Jalousie ? Envie ? Certainement un peu de tout.

    « En parlant de mollesse, ce ne sont pas les sucreries qui vont te faire du bien ! Du viagra serait certainement plus efficace… »

    Sourire triomphant, yeux brillants. La petite garce. Elle jubilait et regrettait que personne ne soit là pour assister au combat de titans qui débutait. En même temps, elle ne voulait pas partager son Drago. Non. Il l’avait faite vibrer tant de fois, l’avait envoûtée avec tant de délicatesse. Il était à elle. C’était son petit con, son beau salaud, sa douce maladie et son remède.
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Drago L. Malfoy
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MessageSujet: Re: La cerise sur le gâteau. [PV]   La cerise sur le gâteau. [PV] EmptyLun 20 Avr - 21:58


    Il fit tournoyer une nouvelle fois sa plume blanche, immaculée et fine, à la pointe d’or acérée entre ses longs doigts fins et pâles. Si pâles. Ce faisant, il releva son menton et abaissa sa main qui l’avait soutenu. Il ne fit pas le moindre effort pour retenir un insolent soupir d’ennui, lequel n’attira pas plus de trois personnes à le regarder. Il fit donc claquer sa langue pour manifester son énervement et décida que c’en était assez. Merlin, il fallait que Poudlard ait décidé de garder ce somnolant Mr Binns ! Cela ne tournait pas plus rond dans la tête de McGonagall que dans celle de … oh et peu importe.

    Il rangea sa plume dans son étui, referma sans faire de bruit son cahier ouvert où il avait à peine écrit quelques mots : « La seconde guerre du Lord Sombre ». Il remit le tout dans sa besace et se releva prestement. Il n’avait rien à faire au beau milieu de tels benêts. Il traversa la moitié de la classe avant que le professeur, transparent, ne le remarque et ne l’interpelle. Désormais, toute la classe le regardait et vibrait de murmures hargneux ou envieux.

    « Où allez-vous, monsieur Malfoy. »
    « Je dois partir. Le professeur Rogue m’attend. »
    « Oh, bien. Allez-y, dans ce cas. »

    Le Prince ressentit un pincement au cœur en prononçant ce mensonge. Il avait si souvent été efficace les années précédentes qu’il n’avait même pas réfléchi avant de sortir cette risible excuse. Et ce fantôme qui ignorait jusqu’à la mort d’un de ses collègues. Le mépris redoubla d’intensité dans l’esprit de Drago, jusqu’à lui donner l’impression que son estomac en était rongé d’acide. Ce que la haine pouvait avoir mauvais goût. Il décida de ne plus utiliser cette raison pour s’éclipser du cours d’Histoire de la Magie, désormais. Il marcha donc vers les cachots, résolu à se rendre dans sa salle commune.

    Mais au dernier moment, il changea d’avis et bifurqua vers le tableau de la corbeille de fruit. Il lança un sortilège de chatouille à la poire et laissa le tableau s’écarter. Il répugnait d’avance à voir des elfes de maison mais il avait découvert dès sa première année que, peu importe l’argument, un elfe n’apparaissait jamais pour servir un élève. Il fallait donc se déplacer dans leur antre. Et, aussi déplaisant que ce soit, il se pliait à cette énième règle du château.

    Néanmoins le blond n’eut pas le temps de passer entièrement par le passage qu’on l’apostropha. Il reconnut instantanément cette voix et resta figé, le temps de lever les yeux pour la regarder, dans l’entrée, plié pour passer sous la basse porte. Sa pause ne dura que quelques secondes, le temps minimum pour regarder la jeune femme. Elle portait encore une de ses tenues exubérantes et légèrement … ridicules. Tandis que lui se contentait de ses robes de sorcier, en matériaux magique d’une pureté incomparable, et de son uniforme, amélioré pour qu’il reste élégant. En fait, Adams était véritablement haute en couleur.

    Avançant dans la pièce, il enleva sa robe de sorcier, la laissa tomber à terre et n’eut pas besoin de regarder pour savoir qu’elle ne le toucherait néanmoins jamais. Son vêtement était pris en charge par un elfe de maison, aussi sûrement qu’il s’appelait Drago Malfoy. Après tout, ces petites bêtes et leurs yeux globuleux vivaient pour servir les sorciers et l’immense majorité mourrait de honte s’ils ne remplissaient pas à bien une tâche. C’était là tout ce qu’il y avait de bon à savoir sur eux. Il déboutonna ses manches pour les retrousser et mis ses mains dans ses poches, souriant à la belle Sixtine – ou plutôt plissant un coin de sa bouche dans une mimique condescendante comme seul lui pouvait le faire.

    « Tu seras ravie d’apprendre ma belle que, en effet, je suis au dessus de tout. De toi aussi, cela arrivera, alors cesse de m’envoyer des perches aussi énormes. Tout vient à point à qui sait attendre. »

    Malfoy ne pouvait pas s’empêcher de détester la brune, tout en la voulant pour lui seul. Elle l’avait offensé en s’affichant devant lui avec un autre garçon à un lieu où ils s’étaient rendus plusieurs fois ensemble – presque comme un couple, Salazar ! Il laissa glisser son regard sur la silhouette de la Jaune et Noir, sans chercher à s’en cacher. Il appréciait les formes de Sixtine, agréablement mises en valeur par son accoutrement étrange. Il s’assit à une table étincelante de propreté et eut le temps de respirer une seule fois avant qu’elle ne reprenne sa petite joute verbale. Ne cessait-elle donc jamais ? N’y avait-il pas moyen de la faire taire ?

    Le Prince ne prit pas tout de suite la peine de répondre à la Belle, pressentant qu’elle n’allait pas en rester là. En attendant, il s’adressa, sans le regarder – sa laideur le brusquait – à un elfe désireux de l’aider : « Apporte-moi un morceau de cake et un lait très frais. ». Sans aucune autre forme de politesse. C’était là son encas préféré, mais dont il ne profitait pratiquement jamais, car il était exclu de se servir de pareils aliments à sa table et que le reste du temps … Eh bien, être vu se rendant aux cuisines était tout simplement tout aussi mal vu. Il mordit dans l’appétissante pâtisserie et eut tout juste le temps d’avaler sa bouchée que ce qu’il guettait venait de se produire : le sourire triomphant de la Belle.

    Par principe – il aimait déconcerter – il lui rendit son sourire, éclatant et plein, pour une fois.

    « S’il te plaît, arrête. Nous savons tous les deux que tu n’en penses pas un mot. Tes joues sont bien plus molles que tout ce qui peut l’être dans mon corps. Quand à Mélissa, nous nous sommes quittés en bons termes au bout de cette soirée. »

    Il prit le temps de porter le verre de lait à ses lèvres pâles et fines, d’en avaler une gorgée, de recueillir la blanche moustache sur sa lèvre supérieure par un rapide coup de langue, avant de poursuivre.

    « Elle était très belle, certes mais plutôt fade. Mais tu as raison sur un point : ses performances étaient décevantes, loin de valoir sa beauté. »

    Disant cela, il ignora délibérément la présence de l'autre personne, son cavalier à elle. Soulever cet affront aurait été comme de reconnaître une faiblesse - quelle faiblesse il cherchait toujours à le découvrir.

    Il détacha de ses longs doigts un morceau de cake et le mangea, répéta son geste et releva ses perles aciers vers les perles d’océan de la jeune femme. Il ne savait pas trop par quel côté l’aborder, mais une chose était sûre : personne ne lui dirait non. Avant de sortir d’ici, elle saurait déjà à lui, même si elle devait l’ignorer. Il tendit le morceau retenu captif entre ses doigts et fit un mouvement du menton pour désigner la chaise à côté de la sienne.

    « Excuse-moi, je suis si impoli. Tu en voudras sûrement un bout ? Il est encore tiède. »

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Sixtine R. Adams
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MessageSujet: Re: La cerise sur le gâteau. [PV]   La cerise sur le gâteau. [PV] EmptyMer 22 Avr - 20:26

    Petit prince de pacotilles, sublime crapaud, horrible tentateur ! Voulait-il vraiment recevoir une baffe ? Vu l’état actuel des choses, c’est ce qu’il allait se passer ! Non mais pour qui se prenait-il à la fin ? Certes il était beau, certes il était riche, pur, intelligent… mais pas parfait ! Il était temps que quelqu’un le remette à sa place et, par le plus grand des hasards, Nine était toute disposée à le faire.

    Son regard se fit acide lorsque le Serpentard plongea ses prunelles dans les siennes et d’un ton emporté, elle lui répondit :

    « Etouffe-toi avec Malefoy ! C’est ce qui pourrait t’arriver de mieux en fait… sinon, je vais me sentir obligée de m’en charger. Tu connais ma bonté légendaire, je serais prête à n’importe quoi pour débarrasser le monde d’un parasite ! »

    Douce colère. Elle lui aurait bien écrasé dans la figure son cake. Cependant, il aurait été dommage de salir une beauté si particulière, si magique. Oui mais bon ! Il le méritait ! C’est donc guidée par l’énervement que la demoiselle s’assit face à son interlocuteur, déterminée, et qu’elle le fusilla du regard. Une œillade pareille aurait sans doute effrayé la plupart des autres, mais pas lui.

    « Tu n’en as pas marre d’être comme ça ? Inutile et détestable ?! Ca ne te fait rien de savoir que plus personne ne te considère comme un prince mais bien comme un raté, un incapable qui a fuit ses responsabilités ? Ta réputation de loser ne te donne pas à réfléchir ?! Il est finit le temps où ton nom inspirait la crainte ! Alors, arrête de pavaner un peu, tu sais aussi bien que moi que tu n’as toujours rien accomplit d’exceptionnel ! »

    Voilà qu’elle s’attaquait à un terrain glissant. Merlin, personne n’avait jamais eu le culot d’aborder, ne serait-ce qu’à demi-mot, l’ancienne vie du jeune homme. Oui, il avait été mangemort, c’était un fait. Mais son ancien statut était tu, censuré. Parler de ça était aussi mal vu que la profanation d’une tombe. Mais Sixtine ne pouvait plus se taire, elle l’avait fait trop longtemps, il était temps que les choses soient mises au clair.

    « Harry a fait de grandes choses. Pas toi. Redescends de ton nuage. »

    Bang ! Le coup final. Vanter les mérites de Potter devant Drago était sans doute la pire des choses à faire. Adams en était consciente et, au fond d’elle-même, elle jubilait. Ca n’avait rien avoir avec de la méchanceté, elle devait juste se défouler. Son ton était glacial, ses traits fermés. Tu devais me payer toutes ces humiliations Drago, souffrir autant que tu m’as blessée, pensa-t-elle.

    Autour du petit couple, les elfes de maison s’activaient comme si de rien n’était, pauvres petits esclaves. Mais les adolescents étaient dans leur bulle. Le monde aurait pu exploser qu’ils ne l’auraient pas remarqué. Du moins, c’était le cas de la Poufsouffle.

    Elle se leva vivement et se détourna de son opposant. Elle avait vidé son sac et se sentait légère, libre. Ils étaient à présent à égalité. Malheureusement, comme toujours, les remords apparaîtraient, elle le savait. La Belle n’était pas de nature méchante et, en général, une fois l’impulsivité passée, elle faisait ses excuses. Enfin, quand elle le jugeait nécessaire. Toujours sans regarder le vert et argent, elle dit, sur le ton du regret :

    « Si seulement tu avais été jusqu’au bout des choses… si seulement ta stupide fierté d’enfant trop gâté ne t’empêchait pas d’enfin devenir quelqu’un ! »

    Puis, plus énergique :

    « Je n’ai plus rien à faire avec toi. Va donc baiser toutes les connes de la terre, peu m’importe ! Tu ne mérites même pas ma colère et, après tout, je ne suis pas ta mère ! Tu es assez grand pour ouvrir les yeux tout seul… enfin, normalement ! »

    Sur ce, elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie, un sourire serein collé à ses lèvres colorées. De tout son cœur, elle espéra qu’il la retienne, qu’il lui saute dessus. Je t’aime comme je te hais, étouffe-moi que je respire !


[Déso, c'est pas très long ><]
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Drago L. Malfoy
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MessageSujet: Re: La cerise sur le gâteau. [PV]   La cerise sur le gâteau. [PV] EmptyMer 22 Avr - 21:35



    Au début, ce ne fut qu’un petit son en sourdine, que Drago ne remarqua qu’avec distraction. Un bruit de tambours fous, lointains, qui semblaient ne s’adresser qu’à lui, chanter pour sa personne. Ca a commencé comme ça. Ca commençait toujours comme ça. Mais ce sentiment était si étranger à Mafloy, lui paraissait si peu lui qu’il ne reconnaissait jamais les signes avant coureur. Il laissa son sourire disparaître, remplacé par son désagréable rictus et finit sa tranche de gâteau en deux bouchées. En suite, il prit un moment pour froncer les sourcils, l’air soucieux avant de narguer la petite peste de son regard critique.

    « Mh, non. C’a du être mon imagination. Pas d’étouffement. Dommage, n’est-ce pas, Nine ? »

    Il utilisa le petit surnom de la demoiselle avec énormément de mépris et, en fait, rien que cela aurait du lui mettre la puce à l’oreille. C’était tellement évident. Quand elle s’assit en face de lui, il se renfonça dans son siège et posa ses mains croisées sur son ventre plat, pour la regarder d’aussi haut qu’il le pouvait alors que leurs regards étaient à la même hauteur. En plus du bruit de tambour, persistant, il sentait un étrange picotement dans son estomac. Comme si quelque chose avait tenté de tirer sa peau vers l’intérieur. C’était très inconfortable.

    Et les symptômes n’allèrent qu’en empirant quand elle débuta son ignoble tirade dans le but évident de le réduire à ce qu’elle était elle-même : une moins que rien. Mais il ne se laisserait pas tirer vers le fond par cet erzats d’être humain, cette folle vulgaire et dépravée, cette femme si peu convenable ! Jamais il n’accorderait d’importance à ses mots mesquins et petits !

    Mais dans ce cas, pourquoi est-ce qu’il distinguait désormais le tambour comme étant le hurlement fou de rage de son cœur qui pulsait comme un dément dans sa cage thoracique ? Et pourquoi est-ce que le tiraillement dans son ventre devenait une infâme pulsion de violence envers une fille ? Drago avait bien du mal à assimiler ce qu’Adams lui disais. Plus un Prince ? Serait-il possible que si elle, cette ratée, l’avait remarqué tout le monde également ? Merlin, devrait-il être toute sa vie jugé sur ce qu’avaient faits ses parents, sur la lâcheté qui l’avait menée à recevoir cette marque masquée sur son bras. Il en avait assez, assez de tous ces imbéciles !

    Ses traits étaient déformés par une colère visible et lancinante, qui lui vrillait le cœur. Ses pomettes étaient rouges de honte et d’énervement. Jamais, oh grand jamais on n’avait osé s’adresser à lui de la sorte. Peut-être que s’il avait eu l’esprit plus clair, il aurait pu rire avec cynisme de son culot et le trouver charmant. Mais pas maintenant et même, sans doute, plus jamais. Cette fille était un monstre, bien plus cruelle que lui ne l’était.

    Quand elle évoqua Potter, se fut radical : il se retrouva debout, la joue frissonnante des multiples contractions successives de ses mâchoires, prêt à se jeter sur elle, comme un vulgaire moldu et … quoi ? Frapper une femme ? Il avait encore assez de raison pour ne pas le faire. Mais il souhaitait si fort de la briser, désormais !

    Quand elle fit le geste de partir, il bondit en avant avec plus de spontanéité qu’il n’en avait plus eu depuis pas mal de temps. Il avait enfin reconnu cette émotion si bizarre : le sentiment d’être trahi. Un chien auquel on met le nez dans son caca : humiliation, punition, haine … déception. Il la rattrapa en un tour de main et referma ses longs doigts sur son avant bras pâle avec dureté. Elle n’avait même pas eu le temps de franchir la porte ou de l’ouvrir, et il ne le lui permettrait pas. Il ne savait même plus que les elfes étaient là.

    Il la tira brusquement à lui, les faisant se cogner et secoua son bras près de sa tête dans un signe d’énervement tout en parlant.

    « Oh, la généreuse petite catain vient à mon secours ! C’est vraiment adorable, je suis charmé. Mais tu n’es pas la première idiote à penser qu’il suffirait de me faire ouvrir les yeux sur le désastre de ma vie pour m’en sauver. Elles ont été plusieurs avant toi à essayer et seront encore là après toi. Ceci dit, je dois admettre qu’aucune n’avait ton élégant vocabulaire et la subtilité de ton mépris ! »

    Il laissa retomber leurs bras, tenant toujours fermement celui de la fille dans sa main. Il avait pratiquement grondé la dernière phrase. Sous la rage couvait une certaine peine qui le faisait agir de manière disproportionnée.

    « Tu ne vaux pas mieux que moi, Adams. Tu penses que je ne suis pas quelqu’un de bien de par où je viens. Tout mon milieu social te déplaît, toutes les coutumes de ma famille. Tu es aussi méprisable que moi qui te hais pour ton abominable sang inférieur ! Mais en plus, toi tu condamnes mes actes. As-tu seulement vécu la guerre comme moi je l’ai fait pour oser me parler sur le ton que tu prends ? Oui bien étais-tu trop occuper à écarter les jambes à tous ces messieurs ? Et pour ta gouverne, être la fille à cancan de Poudlard n’est pas plus prestigieux que d’être un ‘Prince déchu’. Alors qu’as-tu accompli de mieux que moi ? »

    Malfoy parlait avec verve, enflammé. Il débordait d’une haine brûlante pour la demoiselle en rouge et blanc. Il aurait put la frapper. Il avait envie de la frapper, mais il se contentait de malmener son bras. Il avait tant de rage à évacuer contre elle et c’était si peu inhabituel. Il désirait l’abimer en profondeur, détruire sa beauté, massacrer tout ce qui faisait d’elle cette poupée insolente qu’elle était. Mais c’était bon que ce soit Sixtine, elle et pas une autre pour qu’il se retienne de la frapper, de la maudire, de l’ensorceler, de la briser dans ses doigts. Dans un éclair de lucidité, il eut même envie de la lâcher, pour cesser de lui faire du mal. Mais elle s’enfuirait sûrement s’il la lâchait. Et il ne voulait pas. Maintenant qu’il l’avait au creux de la main, il ne pourrait plus jamais la lâcher de lui -même.

    Et voilà qu’il avait suffit de cette pensée pour qu’il ait un geste fou Toujours occupé de presser le bras de la jeune fille, il monta son autre main pour caresser les contours de son visage. Il aimait les belles mâchoires rondes de certaines jolies filles, comme pour elle. Tendre et violent, le contraste entier de Drago en simultané, du jamais vu.

    « Je dois m’avouer vaincu. Je n’ai rien fait de marquant. Mais déjà, j’essaie de penser seul, et ce n’est pas chose aisée pour quelqu’un comme moi. Je pense en terme de pouvoir, pas d’individualité. Mais j’essaie. Peut-être que c’est un mal, que c’est cette ineptie qui te fait avoir l’air si séduisante à mes yeux alors que tu es … ce que tu es. »

    Il passa deux doigts sur sa joue et s’écarta, la relâcha. Il était ridicule, il s’en rendait compte. Son visage, qui s’était dévoilé, les mâchoires serrées mais les yeux tourmentés, se referma comme une huitre. Il ne voulait de personne dans sa vie. Il voulait faire de grandes choses et il étudiait pour ça. Un jour, il serait au sommet. Il serait sans doute le premier homme à réussir à vénérer la magie pure, comme on le faisait chez lui, mais à faire plus que ça. Peut-être même qu’un jour il tomberait amoureux d’une sang-de-b … d’une fille de moldus. Ou pas.

    Il se retourna pour attendre qu’elle s’en aille, alla chercher sa cape et la passa sur ses épaules.

    « Ne parles juste plus jamais de ma mère. »

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MessageSujet: Re: La cerise sur le gâteau. [PV]   La cerise sur le gâteau. [PV] EmptyMer 22 Avr - 22:24

    Douleur de l’âme, douleur du corps, douleur du cœur. Comment avait-il pu ? Comment pouvait-il la traiter comme une vulgaire pute, une trainée tout juste bonne à écarter les cuisses au premier venu ? Elle reconnaissait ses mœurs légères, certes, mais jamais on ne l’avait salie de la sorte. Plus le beau Blond déversait son venin, plus la gorge de Nine se nouait. Soudain, il l’attrapa vigoureusement par le bras et la coinça contre le mur. Un bruit sourd retentit sous le choc et la demoiselle fit une grimace de douleur. Sans doute aurait-elle un hématome dans le dos après ça. Mais, bien vite, elle oublia cette première blessure, son bras étant endolori sous la poigne ardente de son « adversaire ». Et, tandis qu’il serrait de plus en plus fort, crachant d’immondes paroles au passage, la Belle sentit un léger picotement au coin de ses yeux saphir. Avec les secondes, le monde se brouilla et elle comprit que, malgré elle, malgré son assurance et sa fierté, des larmes naissaient, prêtes à rouler sur ses joues de poupée.

    La Jaune et Noire se maudit intérieurement. Ce garçon la rendait trop fragile, trop émotive. C’est alors que le bourreau se fit plus tendre, passant quelques longs doigts délicats sur les contours de son visage et déclenchant par la même occasion un sentiment de tristesse chez la jeune femme. Elle était à fleur de peau et ne savait plus si elle devait lacérer son Prince de ses ongles vernis ou tomber à ses pieds en pleurant toutes les larmes de son joli corps. Merlin, si tout cela était de l’amour, qu’il préserve les innocents au cœur vierge et aux sentiments ignorants !

    Sans réellement s’en rendre compte, l’étudiante tenta de se dégager de la prise colossale du Serpentard, en vain. Celui-ci continuait à discourir, un peu plus calme déjà, sans desserrer son étreinte. Finalement, sans crier gare, il la relâcha et Sixtine fut surprise de se sentir encore plus faible. Bon sang, elle ne savait pas ce qu’elle voulait. Il s’écarta et mit sa cape sur ses épaules. La Brune, quant à elle, resta plantée comme une potiche, encore sous le choc. D’une voix tremblante de colère et de peine, elle parvint à articuler :

    « Je suis ce que je suis, oui… une chienne d’après toi. Et, si c’est le cas, nous sommes faits pour être ensemble, car du fier Prince d’autrefois, il ne reste plus qu’un chien, tout aussi bâtard que moi. »

    Les larmes coulèrent, laissant de longues trainées de mascara sombre sur sa peau. La poupée haute en couleurs rayonnait de tristesse et de déception. Elle avala péniblement la salive qui inondait sa bouche et tourna la tête, honteuse d’être si ridicule. Dans un soupir, elle s’écarta le plus possible de la porte, tournant bien le dos à son conjoint afin qu’il n’aperçoive pas sa mine déconfite. On aurait pu la pendre, la brûler, la torturer qu’elle n’aurait pas eu plus mal. En un instant, elle avait compris que celui qu’elle avait considéré comme un partenaire de jeu était en fait bien plus que ça.

    N’entendant pas la porte claquer, elle se douta que le Blond était toujours là, sans doute à savourer sa vengeance en silence. Une vague de haine la traversa de part en part et elle se mit à crier :

    « C’est bon, t’as gagné, t’es content ?! Regarde, t’as réussi à arracher des larmes à une catin, quel triomphe ! »

    Sur ces paroles, elle fit une demi-pirouette, toujours aussi gracieuse malgré les circonstances, afin de faire face à Drago. La tristesse lui allait bien, elle ressemblait aux princesses désenchantées des contes, touchante.

    « Allez, va te vanter de ta nouvelle prouesse ! Au moins, elle sera vraie celle-là ! Et, pour te répondre, non, je n’ai rien accompli de mieux que toi, mais je ne me suis pas abaissée à devenir le larbin d’un autre ! Je n’ai pas tenté délibérément de faire souffrir qui que ce soit selon les desseins d’autrui ! Et, surtout, j’ai toujours été honnête avec moi-même, ce qui n’est pas ton cas ! »

    Explosion totale, perte de contrôle. Par Helga, on connaissait Adams emportée mais pas perdue à ce point dans ses pulsions ! L’eau inondait son visage à présent et tous les elfes s’étaient stoppés de travailler, interpelés par tout ce remue-ménage. Nine fit quelques pas vers la chaise la plus proche, s’y assit tant bien que mal et enfuit sa tête dans ses belles mains. Dans un sanglot étouffé, hargneuse, elle ajouta :

    « Dégage Drago ! S’il te plait, va-t-en… »

    Et la Poufsouffle se referma sur elle-même, telle une fleur fanée trop vite. Pars vite mon amour, pars avant que je ne me jette à ton visage et que je le saigne jusqu’à l’ivresse, que je t’embrasse sans retenue et que je nous tue à petit feu… Je t’en supplie, fais au moins ça pour moi, pour mon cœur brisé et mon honneur bafoué. Disparais et emporte-moi dans tes bras.
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Drago L. Malfoy
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La pensine
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MessageSujet: Re: La cerise sur le gâteau. [PV]   La cerise sur le gâteau. [PV] EmptyJeu 23 Avr - 0:03



    Décidément, aujourd’hui le beau blond aurait à passer par une palette variée de sentiments auxquels il n’était pas familier. Et comme cela ne pouvait pas venir de son humeur générale, Drago en arriva vite à la conclusion que la cause de cette perturbation était la petite poupée à laquelle il tournait le dos. Il pensait qu’elle tournerait les talons, comme toute fille normale l’aurait fait, prête à aller se plaindre de lui à tout Poudlard et se vanter d’avoir enfin asséné le coup de grâce au Prince Jadis. Mais, comme il se rendait compte que le tableau ne bougeait pas, il entendit la voix, pratiquement transformée, s’adresser encore à lui.

    Etait-ce lui qui était fou de rester l’écouter ou elle qui était cinglée de ne pas s’enfuir pour encore lui parler ? C’était bien difficile à dire. Et étrange, également, car Malfoy avait pour habitude de penser que si des gens qui proclament se détester restent malgré tout à tenter de se faire réagir l’un l’autre, c’est qu’une certaine importance les relie. Mais il oublia bien vite cette idée de quelque chose les gardant l’un vers l’autre, tels des aimants en entendant, sans voir ce phénomène, les larmes dans la voix de Sixtine, sur la fin de son laïus.

    A cet instant, Drago ressentit une intense culpabilité. Il n’avait pas voulu al faire pleurer … Non, il avait voulu. Il avait vraiment désiré lui faire du mal, au moins autant qu’elle lui en faisait. Mais il n’avait manifestement pas pris conscience de ce qu’il voulait vraiment, car entendre sa détresse était pire que de savoir qu’elle lui faisait du mal à lui. Et en fait, maintenant leur échange de mots douloureux lui semblait vraiment ridicule, pour lui comme pour elle. Ils énonçaient chacun des vérités, rendues plus laides encore par l’intention de blesser l’autre. Il avait l’impression d’être suffisamment blessé par lui-même sans avoir besoin qu’on ne l’aide. Il ne réagit pas tout de suite donc à ses nouveaux mots.

    Que pouvait-il dire, désormais, qui ait un sens ? Que disait-on, en fait, à une demoiselle qui pleure quand cela vous fait plus mal qu’à elle ? Mais ce fut encore plus horrible quand elle se retourna pour lui faire face. Si lui était un prince déchu, elle était incontestablement sa princesse, séraphine, elle semblait innocente aujourd’hui, nouvelle. Il découvrait en elle une sensibilité qu’il n’avait même pas soupçonnée d’exister. Il écouta toutes ses accusations sans rien dire, sentant confusément un mélange de colère et de conscience qu’elle parlait sans réfléchir. Etait-ce pardonnable que d’avoir des sentiments qui nous dictaient nos mots ?

    Le serpent la suivit quand elle s’assit. Il fit un geste vers elle avant de laisser retomber son bras en l’entendant le sommer de partir. Il hésita plusieurs fois en quelques secondes, avançant inconsciemment son corps vers elle avant de couper son mouvement et de revenir se placer devant la chaise, droit et imperturbable. Il la fixait de ses yeux aciers, se demandant que faire. Que faisait-on dans ce genre de situation ? Il n’en avait pas la moindre idée, il fit donc la première chose qui lui vint à l’esprit : il désobéit.

    « Comme tu l’as fait remarqué, je suis au-dessus de tout. Même de tes ordres, semblerait-il. »

    Et malgré son effort pour exprimer la sollicitude tendre qu’il éprouvait envers elle, sa phrase sonna étrangement fausse à sa propre oreille, teintée d’un arrière-goût de mépris naturel, alors qu’il avait cherché à l’annihiler.

    Dérouté, il se douta bien que ça ne servirait pas à grand-chose. Il lui fallait un geste sincère à offrir à cette petite poupée qu’il venait de briser. Il se voulait d’avoir cassé la plus belle des poupées, celle qui souriait. Mais malgré tous ses efforts, il lui en voulait toujours aussi à elle. Elle ne faisait rien pour lui et lui s’apprêtait à s’adapter pour elle. Il voulait sécher ses larmes.

    Alors, terriblement hésitant, menaçant de se redresser comme un ressort plus d’une fois, il s’abaissa lentement entre les genoux de Sixtine. Il était plus bas qu’elle, il devait lever les yeux pour la regarder. Elle ne le remarquerait sans doute pas, mais c’était un geste extrêmement lourd – dans quel sens ? – pour Dray.

    Ensuite, il se retrouva bête, sans savoir que dire. Des excuses ? Il y avait des limites … Mais il pourrait toujours le suggérer.

    « Ecoutes, Adams. Sixtine. Adams. Peu importe. Je regrette que tu prennes apparemment aussi mal mon opinion te concernant. » dit-il lentement, essayant de penser à chaque mot approprié pour dire la vérité sans la dire, sans la brusquer plus encore. « Mais, tu dois le savoir, ce qu’on dit n’est pas toujours représentatif de ce qu’on pense. Et je pense d’autres choses que le fait que tu sois une fille, une jeune femme, très … légère. Evidemment, je ne peux pas te cacher que je le crois. D’ailleurs, c’est ce que j’ai le plus à te reprocher. »

    Et tout en disant ces mots, Drago réalisa pourquoi c’était le cas. Il en voulait à Sixtine d’être pour tous les hommes, joyeuses pour tous, souriante pour chacun, prête à passer une nuit avec plusieurs, mais tout ça sans que ce ne soit à lui. De plus, Malfoy était vexé qu’Adams ait sûrement eu plus d’expériences que lui. Bien sûr, il en avait eu pas mal. Mais il ne se tapait pas toutes les filles, comme elle le croyait. Comme elles le croyaient toutes en fait. Sa réputation, bien que servile, était fort surfaite, en vérité. Il ne couchait qu’avec les filles qu’il arrivait encore à trouver charmante après qu’elles aient cédé à ses avances. C’était à dire bien peu d’entre elles.

    D’un geste incertain, il prit son visage dans une main et effaça le sillon de ses larmes avec son pouce, le couvrant du noir de son mascara. Et il continua, sur le même ton lent tout en prolongeant sa consolation qui se transforma doucement en caresse, sans qu’il ne s’en rende compte, trop occupé à chercher les mots justes.

    « Je crois que tu es une personne intéressante, aussi. L’un n’empêche pas l’autre. Tu peux faire des choses dont je suis incapable. Tu es souriante, déjà, joviale. Quand tu rentres dans une pièce, tu attires les regards, mais pas de la même façon que moi. Tu fais vibrer de vie. Et puis tu as un certain pouvoir sur les gens. Tu es jolie, je suppose que ça te donne le droit d’être désirée et d’en profiter, même si ça ne s’excuse pas, à mes yeux. »

    Il soupira. Il sentait que dans la seconde où il arrêterait de parler, où il ne recevrait que de nouveaux sarcasmes, il regretterait toutes sa vie ses paroles.

    « Arrêtes de pleurer, s’il te plaît. Ca me tue de dire ça, mais tu es bien plus charmante quand tu souris. »

    Il se reteint d’ajouter un trait d’humour qui serait mal perçu par la jeune femme. Et il posa ses deux mains sur les genoux de la demoiselle, toujours en position d’infériorité, le cou tiré pour garder son regard dans le sien, faisant saillir sa pomme d’Adam. Il devait sembler encore plus ‘pointu’ que de coutume dans cette position. Il avait quitté sa joue tendre et faisait désormais des ronds apaisants sur ses genoux et le haut de ses cuisses, en guettant ses réactions. Il se sentait vulnérable au possible. Comme quand il avait dépendu de Potter, comme quand il avait été forcé de s’incliner devant un demi-sang, comme chaque fois où son sort avait dépendu de quelqu’un d’autre que lui-même

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Sixtine R. Adams
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MessageSujet: Re: La cerise sur le gâteau. [PV]   La cerise sur le gâteau. [PV] EmptySam 25 Avr - 12:16

    Une voix venue d’en bas, un doigt sur ses larmes, une main sur sa joue et un remède à son malheur. En quelques minutes à peine, Drago était passé de l’effroyable bourreau au statut de prince charmant. A quoi jouait-il ? Était-ce encore une ruse pour mieux s’approprier les charmes de la demoiselle ? Non, impossible. Nine en fut persuadée lorsqu’elle croisa le regard sincère de son ami, qu’elle remarqua ses traits perdus et son infériorité physique. Il se tenait là, par terre, les paumes sur les genoux délicats de la Belle, le visage tendu vers la Poupée décomposée, plus pointu que jamais. Par Helga, qu’il était beau !

    Les paroles du vert et argent avaient profondément touché l’adolescente. Tu peux faire des choses dont je suis incapable. Tu fais vibrer de vie. Arrête de pleurer, s’il te plaît. Ca me tue de dire ça, mais tu es bien plus charmante quand tu souris. Ces quelques phrases résonnaient dans l’encéphale bien remplie de Sixtine et, quand elle prit conscience de tout leur sens, un sourire fendit son visage sali d’eau salée et noirâtre. Sans vraiment réfléchir à l’impact que pourraient avoir ses actes, sans se poser de question, sans calculer les événements, elle repoussa sa chaise et s’accroupit aux côtés du Serpentard.

    Et là, en silence, alors que les elfes ne bougeaient plus, passionnés par la scène qui se produisait sous leurs yeux immenses, la jeune femme prit son partenaire dans ses bras, l’étreignant avec toute la douceur du monde. Jamais on ne lui avait dit de pareilles choses avec tant de sincérité. Jamais on ne l’avait touchée comme il venait de le faire.

    Elle caressa le dos du Serpent de ses doigts agiles et enfuit son visage dans son cou, expirant de l’air chaud sur la peau pâle de son amant. C’est alors qu’elle se sentit en sécurité, hors du temps, hors du monde. Était-ce ça l’amour ? Elle n’en savait rien et ne se posa pas la question. A quoi bon s’interroger sur des sentiments alors que personne n’avait une réponse précise à donner ? Ses lèvres toujours souriantes, la Belle s’écarta délicatement du jeune homme et le fixa avec intensité. De nouveau pleine de malice, pétillante, elle reprit la parole, hoquetant encore un peu de son récent chagrin :

    « Merci d’être vraiment toi quand il le faut. C’est dans ces moments-là que tu dépasses tous les autres. »


    Elle n’aurait pu lui faire plus beau compliment. Se rendant compte de l’inactivité des cuisines, elle lança un regard aux alentours et fut surprise de trouver les petits esclaves totalement fascinés. Sixtine éclata d’un rire franc face aux bouilles déconfites des créatures et leur dit, enjouée :

    « Et bien quoi ?! Vous n’avez jamais entendu parler de Roméo et Juliette ? Vous savez, ces jeunes cons insouciants créés par un certain William… un vieux fantasque à la plume rêveuse ! »

    Dans la pièce, la vie reprit son cours et Adams se releva, décidant qu’il était temps de mettre fin à tout ce romantisme digne d’un soap américain. N’empêche qu’elle l’avait plus qu’apprécié ce « soap » ! Elle tendit une main au joli Blond et renchérit, sur le ton de l’autodérision :

    « J’ai beau être toujours belle, je crois qu’un petit raccord maquillage ne me ferait pas de mal ! A moins que je ne décide de jouer dans l’exorciste… avec une tête d’épouvantail pareille, j’aurais le rôle à coup sûr ! »

    L’étudiante laissa échapper un petit rire amusé, sortit sa baguette d’une poche secrète et, en deux temps trois mouvements, se refit une beauté. Finis les coulées de mascara et le rouge à lèvre baveux, son visage était désormais identique à celui d’une parfaite poupée. Elle en profita pour rendre ses cheveux un peu plus brillants et se félicita du résultat. Maintenant, elle était présentable.

    « En parlant de Shakespeare, tu n’es pas sensé être en cours toi ? Non que je veuille te chasser… d’ailleurs, si tu comptes retourner étudier des trucs barbants, je vais te séquestrer ici jusqu’à ce soir. Pour une fois que je peux t’avoir pour moi ! Les profs attendront… »

    De nouveau un large sourire naturel, pétillant. Derrière l’humour de la tirade se cachait une volonté de divulguer des sentiments, implicitement. Nine était pourtant quelqu’un de franc, trop franc. Sauf en amour. Elle n’avait jamais réussi à se dévoiler facilement, sans doute trop craintive de finir avec le cœur brisé. Ses joues s’empourprèrent légèrement mais elle enchaîna, tentant de garder contenance :

    « Et si tu n’es pas sage, je me sentirai obligée de te fouetter à coup de caresse et de coudre tes lèvres à l’aide de baisers… Avec tout ce sadisme, je suis étonnée de ne pas avoir fini à Serpentard ! »

    Adams éclata de rire. Elle adorait charrier les autres sur leurs maisons, en particulier les élèves de Slytherin. En effet, le stéréotype-même du « vert et argent » se devait d’être froid, distant, cruel et toujours fier, quelle que soit les circonstances. Il arrivait à la demoiselle d’en croiser. Ils se la jouaient parfait Salazar mais n’étaient que des losers nés. Ce qu’ils avaient l’air con !

    Elle s’approcha de son interlocuteur, posa ses mains sur ses épaules et plongea ses prunelles enjouées dans les siennes.

    « Tu ne voudrais quand même pas passer sur ma table de torture très cher Malefoy ? »

    Sixtine se mordit la lèvre inférieure, plus joviale que jamais. Dans ses yeux mer des Caraïbes, on pouvait lire du désir, de l’amusement et aussi une touche d’innocence propre à son côté enfantin. A nouveau, la poupée de couleurs rayonnait de joie de vivre. Un bonheur contagieux, une bonne humeur palpable. La vie était belle.
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