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 On devrait toujours être légèrement improbable. DONE

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Pénélope B. Guilhèmm
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Pénélope B. Guilhèmm


Féminin Nombre de messages : 194
Age : 32
pseudo : mathilde
humeur : en fête
Date d'inscription : 08/12/2008

La pensine
année d'étude: quatrième année.
animal: un furet étrangement argenté qu'elle nomme Berlioz
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MessageSujet: On devrait toujours être légèrement improbable. DONE   On devrait toujours être légèrement improbable. DONE EmptyJeu 16 Avr - 17:27



PENELOPE BONNIE GUILHEMM
dix-huit printemps.

_________________________________




      On devrait toujours être légèrement improbable. DONE 2h37zuv

      On devrait toujours être légèrement improbable. DONE 2m2umnk

      On devrait toujours être légèrement improbable. DONE 2mg118h




    Un éclair...
    Puis la nuit !
    - Fugitive beauté
    Dont le regard m'a fait
    Soudainement renaître,
    Ne te verrai-je plus
    Que dans l'éternité ?

    Ailleurs, bien loin d'ici !
    Trop tard !
    Jamais peut-être !

    Car j'ignore où tu fuis,
    Tu ne sais où je vais,
    Ô toi que j'eusse aimée,
    Ô toi qui le savais !

      Baudelaire; à une passante.


    « Lumos »



    Spoiler:


    Dernière édition par Pénélope B. Guilhèmm le Sam 18 Avr - 13:56, édité 2 fois
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    Pénélope B. Guilhèmm
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    La pensine
    année d'étude: quatrième année.
    animal: un furet étrangement argenté qu'elle nomme Berlioz
    notes:

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    MessageSujet: Re: On devrait toujours être légèrement improbable. DONE   On devrait toujours être légèrement improbable. DONE EmptyJeu 16 Avr - 17:32

      D'un côté, il y a ce jeune homme au regard absent qui se demande ce qu'il fait là, trois rangs derrière lui, une jeune fille, immobile et les yeux rivés sur son professeur. C'est sûr, elle en est éprise et ne s'imagine que près de lui, à côté d'elle, sa voisine, une fille au visage charmant mais dont les kilos en trop font naitre en elle la jalousie. Regardez à présent de l'autre côté, ce garçon au premier rang, gringalet qui note ce que dit le professeur avec un vif intérêt, et même, on peut le dire, avec assiduité. A l'opposé, c'est à dire tout au fond de la classe, une adolescente qui se chatouille le menton avec le bout de sa plume, rêveuse, et son voisin, qui s'ennuie, se balance lentement sur sa chaise. Devant eux, deux sixièmes années qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau : non pas qu'elles soient jumelles, au contraire, l'une est brune et toutes ses mèches forment de belles anglaises, tandis que l'autre est blonde et ses cheveux retombent platement sur les bords de son visage, mais tout, absolument tout, dans leurs manières, et même dans leur façon de s'habiller, rappellent qu'elles n'ont aucune personnalité et qu'elles suivent la mode avec zèle, se laissant persuadées qu'elles font leur propre choix lorsqu'elles aiment ou non un bout de tissu qui leur sert de tenue. Quelques mètres plus loin, un autre garçon, mystérieux, dont le regard émeraude est toujours caché sous ses mèches brunes, il est beau, et tout en lui est charmant, mais passons, à sa droite, une jeune fille au sourire timide, orgueilleuse, qui se félicite de savoir tout mieux que les autres. Deux yeux qui cherchent désespérément à croiser les vôtres, et, lorsque c'est chose faite, vous savez qu'elle vous a déjà jugé. Opinion positive ou négative, allez savoir. Non loin de là, un jeune homme, pleinement satisfait d'être là, sourit franchement. Son visage rieur et malicieux redonne au plus malheureux un regain d'espoir. C'est formidable. Sa camarade, avec qui il discute volontiers, a cette même frimousse rieuse, c'est peut-être pour ça qu'ils s'entendent si bien... Qu'en sais-je ? Sans doute sent-elle un regard rivé sur elle puisqu'elle lève la tête et croise enfin mon regard. L'espace d'un instant, elle semble douter, mais, une seconde plus tard, elle s'intéresse soudain à son parchemin. Je n'ai plus d'intérêt pour elle, pourtant, son air contrit la trahit : elle est fâchée.

        •• A pas de velours, il vole l'amour. C'est un chat. Il aime les lumières de la nuit. Il avance en dansant, souplement, doucement, il va où il veut, s'en va comme il peut. A minuit il te suit, ce qui luit est a lui... •• téléphone's lyrics


      Je suis un félin et quiconque aurait pris le temps de me connaître s'en serait rendu compte, mais, trop occupés par leur propre personne, ils me voient sans vraiment me voir, me contemplent sans apprécier. Impartiale et désintéressée, je ne les évite pas, mais ne cherche pas non plus à les connaître, non, ma petite jouissance, mon pêché mignon, c'est de les observer, les surveiller, les examiner, et quelques fois, les juger. Quel savoureux plaisir en effet que de constater la vulnérabilité de ses compagnons, leur naïveté de croire qu'ils manipulent alors qu'eux mêmes sont manipulés, parfois même, ils entretiennent des relations intéressées avec quelques personnes dans le but d'en tirer parti, et ne s'aperçoivent pas même qu'ils sont également victimes de la désobligeance et de l'hypocrisie de leurs maitres. La vie n'est rien d'autre qu'une jungle où la loi du plus fort est toujours la meilleure. Un chat au royaume des rongeurs, je suis, sans prétention aucune, une reine dans un empire, et mes sujets ne sont autres que ces méprisables individus qui se croient sur un piédestal où aucun homme ne parviendra jamais.

      Il y a là, dans le regard de ma camarade, un mélange de crainte et de remord, mais je ne suis pas étonnée, c'est toujours cette même étincelle que j'inspire chez les autres. A la fois le mépris et le respect, comme si je n'étais absolument pas digne de confiance, voire même capable des pires bassesses, et, en même temps, supérieure à tout un chacun. Évidemment, je sais qu'il y a dans mon comportement de l'égoïsme, de la hauteur, et peut-être bien un brin de calcul, mais ce que je ne comprendrai probablement jamais, c'est cette naturelle aversion que les autres me portent. Si hostilité il y a, il a également envie, estime, intimidation et désir. Les femmes me jalousent, quant aux hommes, ils me convoitent. Alors, ce n'est pas de la vantardise de me considérer moi même comme au dessus de la moyenne, n'est-ce pas ?

        •• Pas de petits passages, pour cet enfant pas sage. Et de cheminée en cheminée, voyou passionné, étrange animal au sourire vertical, il ne sait pas quand il fait mal. A minuit, il te suit, à minuit, il te fuit. •• téléphone's lyrics


    Citation :

    « Ma chère Pénélope,

    Si je t'écris cette lettre, c'est avant tout pour me soulager d'un poids qui pèse sur mes épaules depuis des longs jours, de longs mois, si ce n'est des années. Ne vois pas de la lâcheté là où il n'y en a aucune, je t'en pries, et j'espère ne pas te blesser en écrivant ces quelques mots, bien que, je n'en doute pas, tu n'en montreras rien, à personne. Pas même à toi même, car je le sais, la souffrance ne fait pas partie de ton vocabulaire. Si mon billet te semble prendre des chemins hasardeux et ennuyeux, je m'en excuse d'avance, mais je souhaite croire que tu ne sauteras aucune ligne, que tu ne perdras aucune miette de ce récit afin de me soulager complètement de ce lourd fardeau qui, je le répète, traine et accable mon esprit.

    J'ai un jour eu l'audace de t'adresser la parole, c'était il y a fort longtemps, et je dois admettre en toute sincérité que ton attitude m'a fait l'effet d'une claque, de celles qui vous chauffent les joues et dont la marque ne s'efface qu'après de longues minutes. Oui, une claque violente et fatale, mais c'est sûrement là que se révèle mon côté masochiste puisque ce que j'ai pris au départ pour de la haine, n'était en réalité que l'amertume d'avoir été traité comme les autres, c'est à dire avec indifférence. Ainsi donc, aux premiers abords et pendant de longs mois, tu m'es apparue comme une jeune fille suffisante – m'est avis, d'ailleurs, qu'ils sont encore nombreux à penser comme moi – mais je ne puis ignorer plus longtemps la nature de mes sentiments à ton égard.

    C'est parce que tu règnes, impartiale et rancunière, que je t'admire tant et, en même temps, il y a ce jardin secret, dont tu ne sembles vouloir éclairer le passage à quiconque, qui t'isole de tout ce qui t'entoure. Il n'y a aucun doute, tu considères les autres avec hauteur et dédain, et on pourrait éventuellement t'en tenir rigueur, mais ce serait oublier avec quelle justesse tu poses un oeil critique sur chacun de nous.

    [...]

    Je n'ignore pas ton désintérêt, mais moi, moi je t'aime comme personne n'a jamais aimé, et j'entretiens le doux espoir qu'un jour, tu ne seras plus indifférente. Quoiqu'il en soit, je veille sur toi.

    Un ami.. »
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    Pénélope B. Guilhèmm
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    année d'étude: quatrième année.
    animal: un furet étrangement argenté qu'elle nomme Berlioz
    notes:

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    MessageSujet: Re: On devrait toujours être légèrement improbable. DONE   On devrait toujours être légèrement improbable. DONE EmptyJeu 16 Avr - 17:38

      Dans un soupir, il observa le vieux hibou de l'école prendre son envol, songeant douloureusement que celui-ci allait rejoindre celle qui obsédait ses pensées, qu'il allait avoir droit à son attention, et peut-être même à une ou deux caresses, chose que lui même commençait à désespérer d'obtenir un jour.

      Pourtant un jour, une nuit, quelques mois auparavant, il n'avait pas été loin de l'enlever à son éternelle flegme. Non loin de percer son mystère, il avait effleurer le triomphe lorsqu'il l'avait croisé dans les rues de Paris pendant les vacances d'été et qu'il avait eu la témérité de l'inviter à sortir en sa compagnie. Il avait alors eu la très agréable et inattendue surprise de voir sa proposition acceptée et surtout, plus tard dans la soirée, de voir qu'une telle fille savait parfaitement s'amuser, danser, chanter, boire et se laisser ramener à sa chambre d'hôtel. Il avait passé l'une des soirées les plus inoubliables de sa vie, mais la situation dans laquelle il s'était retrouvé à cet instant dépassait toutes ses espérances. Il osait à peine croire qu'il allait partager une nuit d'amour avec la fille qui le hantait depuis si longtemps, et pourtant, il fut incroyablement (et effroyablement) stupéfait de constater que la minute pendant laquelle il s'était éclipsé à la salle de bains avait suffit à sa mystérieuse muse pour s'enfuir et ainsi disparaître de sa vie aussi rapidement qu'elle y était entrée. En effet, depuis cet épisode, elle ne lui avait non seulement pas reparler, mais lorsqu'il la croisait dans les couloirs, son mutisme le laissait trouble. Ne le reconnaissait-elle donc pas ? Prenait-elle un malin plaisir à le torturer ?

      Malgré tous ces souvenirs, il avait pris soin de ne rien expliciter dans sa lettre – par peur qu'elle le reconnaisse, même s'il en doutait – et il était ainsi sûr qu'elle ne serait pas affectée, ni même touchée. Sa lettre ne lui ferait ni chaud, ni froid, et cette idée faisait naitre un certain ressentiment dans l'esprit du jeune homme. Mais à quoi bon, c'était ainsi et il ne pouvait rien y faire. Elle était intouchable et quelques fois, il se sentait partagé entre haine et passion, comme s'il lui en voulait de ne pas voir en lui tout ce qu'il prenait soin de mettre en avant : lui même issu d'une bonne famille, il avait les manières charmantes et aimables du grand monde, faisait partie de la grande société, et était - il n'en doutait nullement - un bon parti. Sans compter qu'il était loin d'être laid. Ainsi, avec autant de qualités non négligeables, il ne comprenait pas comment une fille, dont il essayait de s'attirer la convoitise, pouvait demeurer insensible à sa vénusté. Tout cela relevait même de l'inconcevable, et pourtant, pourtant c'était bel et bien la triste réalité.

        •• A pas de velours, il est de retour. Le chat, ce voleur d'amour. •• téléphone's lyrics


      Un mouvement de tête à gauche, un à droite, c'est à peine si elle accordait un moindre regard à l'assemblée. Bien entendu, eux non plus ne se souciaient guère de l'arrivée dans la grande salle de la jeune fille, mais elle savait tout autant que lorsqu'elle passerait près, elle soulèverait quelques coups d'œil, et peut-être même quelques remarques et questionnements. Les rumeurs ne manquaient pas de courir à son sujet : avait-elle des amis ? L'avait-on seulement déjà vu en compagnie d'un élève ? Quelqu'un avait-il déjà vu sa famille ? Était-elle muette ou tellement arrogante qu'elle ne supportait pas la compagnie des habitants de l'école ? N'était-elle à Poudlard que pour décrocher d'excellentes notes et émouvoir ses professeurs ?

      A tout cela Pénélope ne répondait que par un regard orgueilleux – terrain sur lequel elle excellait – mais bon nombre de ses camarades se trompaient totalement à son sujet. Par principe, elle ne parlait jamais pour ne rien dire, alors sa compagnie n'était pas toujours des plus agréables, ceci-dit, elle était loin d'être muette et ne manquait pas de répliques cinglantes lorsqu'on s'aventurait sur des chemins douloureux ou lorsqu'on osait s'intéresser à sa vie personnelle.

      En réalité, la huitième année n'avait autre ambition que l'ambition même, réussir sa vie, faire une brillante carrière, tout au moins être considérée et distinguée parmi les autres. Dans de vagues rêves d'enfance, elle s'imaginait marquant l'histoire, et si la maturité qu'elle avait rapidement acquis en grandissant lui avait ôté l'imagination et l'optimisme, elle conservait au fond d'elle, dans un tout petit coin, l'espoir de briller un jour.

      Mais enfin, comme chacun le sait, jouir de la foule est un art et notre chère héroïne s'est toujours distinguée dans ce domaine.








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